Si l’OMS et l’UNICEF estiment que 1,2 milliard de personnes dans le monde ont pu accéder à un assainissement amélioré entre 1990 et 2004, 2,6 milliards d’autres - dont 980 millions d’enfants - n’ont toujours pas de toilettes à la maison. Si les tendances actuelles se poursuivent, 2,4 milliards de personnes seront encore dépourvues d’installations sanitaires de base en 2015. Et les enfants continueront d’en payer le prix par une mortalité prématurée, des problèmes de scolarité et davantage de maladies, de malnutrition et de pauvreté.
Chacun sait que l’utilisation de toilettes convenables et le lavage des mains - de préférence au savon - évitent que des bactéries, des virus et des parasites présents dans les déchets humains contaminent les ressources en eau, le sol et les aliments. Cette contamination est une cause majeure de diarrhée, la deuxième cause de mortalité chez l’enfant dans les pays en développement, et provoque d’autres maladies comme le choléra, la schistosomiase et le trachome. L’amélioration de l’accès à l’assainissement est donc une mesure décisive qui permettrait de réduire l’impact de ces maladies. Elle créera également un environnement qui offre davantage de sécurité, de dignité et d’estime de soi. Les questions de sécurité sont particulièrement importantes pour les femmes et les enfants, qui sont exposés au harcèlement et aux agressions sexuelles s’ils doivent sortir la nuit ou se rendre dans des lieux isolés pour satisfaire leurs besoins naturels.
De plus, l’amélioration des installations sanitaires et de l’hygiène dans les écoles a des effets bénéfiques à la fois sur l’apprentissage et sur la santé des enfants. À condition qu’elles tiennent compte des besoins des enfants, qu’elles proposent des toilettes privées et séparées pour les filles et les garçons, et qu’elles mettent à leur disposition des installations d’hygiène des mains. Sans cela, les filles continueront de ne plus fréquenter l’école à l’âge de la puberté. (Source : communiqué conjoint OMS/UNICEF)