AccueilInfosDossiers2004, Année internationale du riz

2004.

La riziculture irriguée

C’est de loin le type de culture le plus courant puisqu’il (...)

C’est de loin le type de culture le plus courant puisqu’il concerne les trois quarts de la production mondiale de riz et plus de la moitié des surfaces rizicoles de la planète. Cela suppose de gros travaux d’aménagement, d’abord pour obtenir un sol de rizière parfaitement plane et ensuite pour irriguer les parcelles : il faut construire des diguettes et des casiers, y amener l’eau pour la mise en culture (ce qui suppose des systèmes de canalisation et parfois de pompage), veiller constamment à ce que son niveau corresponde aux différentes phases de croissance de la céréale puis évacuer toute cette eau avant la moisson.

Les systèmes d’évacuation rapide de l’eau sont d’une très grande importance si les cultivateurs ne veulent pas voir leurs plants de riz tout-à-fait submergés lorsque tombent subitement d’énormes pluies. Le problème, c’est que les rizières de plaine sont assez souvent situées en-dessous du niveau des fleuves. D’où la nécessité de prévoir des systèmes d’écoulement des eaux sur de très longues distances souvent plus complexes et plus difficiles à aménager que les canaux d’alimentation. Ce qui fait dire au géographe Yves Lacoste que les sociétés qui ont réalisé de tels ouvrages peuvent être véritablement qualifiées de "sociétés hydrauliciennes".

Dans ce système d’irrigation, les graines de riz sont la plupart du temps pré-germées dans des pépinières puis repiquées dans les rizières, ce qui implique une importante main-d’oeuvre mais permet plusieurs récoltes par année et une économie de semences. Cependant on recourt aussi de plus en plus aux semis directs : les graines pré-germées sont alors semées à la main ou mécaniquement (voire par avion en Australie ou aux États-Unis).

L’eau qui stagne ou circule en permanence dans les parcelles (qui offrent généralement de grandes capacités de stockage) a pour avantages de favoriser l’infiltration, de recharger les nappes phréatiques et de régulariser les débits en aval en cas de fortes pluies. Sans oublier qu’elle empêche aussi la croissance des mauvaises herbes. Dans les zones de montagne, les techniques de rizières en terrasse offrent également un moyen efficace de lutte contre l’érosion des sols et les glissements de terrain.




Infos complémentaires

 Plus de 90 % du riz mondial provient de la riziculture irriguée, pluviale ou en eau profonde

 Les rizières occupent environ 140 millions d’hectares de la surface du globe

 La culture du riz irrigué exige au total une "tranche d’eau" variant entre 900 et 2’250 millimètres

 On compte qu’il faut en moyenne plus de 2’000 litres d’eau pour obtenir un kilo de riz

 Une partie de l’eau qui sert à la culture du riz est recyclée pour d’autres utilisations

Mots-clés

Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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