Lors du Forum social de Mumbai de 2004, l’idée avait été lancée d’un ouvrage commun consacré à des alternatives à la privatisation du secteur de l’eau. Idée concrétisée l’année suivante à Porto Alegre suivie de la constitution d’une sorte de catalogue multilingue d’expériences diverses sur divers continents, puis de la création d’un réseau - Reclaiming Public Water (‘Récupérer l’eau publique’) - appuyant les mouvements de résistance à la privatisation et à la défense du service public de l’eau.
Cet ouvrage, qui paraît dans une traduction française et complétée par de nouvelles expériences, se veut une démonstration de la nécessité de revenir à une gestion publique de l’eau, en faisant d’abord un état des lieux des processus de privatisation de par le monde, de leurs conséquences et de leurs échecs, ainsi que des diverses formes de résistance que ces processus ont rencontrées et suscitées.
Une bonne vingtaine d’auteurs y relatent des expériences réussies aussi bien au Sud qu’au Nord, expériences qui reposent souvent sur la mobilisation citoyenne et sur des processus de démocratie participative. Des leçons tirées de ces expériences, les auteurs tirent également quelques principes pour renforcer la gestion de l’eau comme bien public.
Cet ouvrage a été coordonné par Olivier Hoedeman (Corporate Europe Observatory) et Satoko Kishimoto (Water Justice du Transnational Institute), traduit de l’anglais et de l’espagnol par Stéphanie Bourdin.
L’eau, un bien public
Alternatives démocratiques
à la privatisation de l’eau
dans le monde entier
Ouvrage collectif
Éditions Charles Léopold Mayer
Paris 2010