– Depuis un demi-siècle, les activités humaines sont à l’origine d’une pollution historiquement sans précédent des ressources en eau. Chaque jour, deux millions de tonnes d’eaux d’égouts et d’autres effluents s’écoulent dans les eaux du monde. Dans certains pays en développement, plus de 90% des eaux usées non traitées se déversent dans les eaux de surface.
– Dans une quarantaine d’années, compte tenu des mouvements migratoires actuels, plus de six milliards de personnes vivront dans des zones urbaines. Si les infrastructures de base ne suivent pas, les municipalités devront faire face à d’énormes défis en termes de gestion des déchets et de traitement des eaux usées, et donc de préservation de la santé des populations.
– Les changements climatiques, avec des inondations et des sécheresses plus intenses et plus fréquentes, auront forcément des impacts sur la qualité de l’eau. La croissance démographique, les changements des modes de production et de consommation auront pour corollaire le rejet croissant de substances indésirables dans l’environnement.
– La capacité des écosystèmes à fournir leurs services écologiques, comme l’épuration naturelle des eaux, se dégrade fortement, avec parfois des effets irréversibles, en raison notamment de la disparition de nombreuses zones et des pertes de biodiversité végétale et animale.
– Investir dans l’approvisionnement en eau potable et dans l’accès à une meilleure hygiène entraîne de multiples retombées positives sur le plan économique et social. On estime que chaque dollar investi dans ce secteur peut en rapporter entre 3 et 34 fois plus. Les avantages se traduisent par des gains de temps et de productivité, et des économies appréciables dans les budgets nationaux des soins de santé.
– Plutôt que d’investir dans des infrastructures massives et des technologies coûteuses de traitement de l’eau, mieux vaudrait faire le choix par exemple d’une gestion intégrée des ressources hydriques et d’une meilleure protection des bassins versants.
(Source : ONU-Eau)