Organisme privé regroupant des gouvernements, institutions internationales, collectivités locales, représentants de la société civile et grandes entreprises privées du domaine de l’eau, le Conseil mondial de l’eau convoque tous les trois ans un forum mondial rassemblant chaque fois plusieurs milliers de congressistes venus de tous les continents.
Après Marrakech, La Haye, Kyoto, Mexico et Istanbul, le choix s’est porté sur Marseille. Ce qui n’a rien d’un hasard puisque le Conseil mondial de l’eau est précisément basé dans la cité phocéenne et que son président, Loïc Fauchon, préside également la Société des Eaux de Marseille, elle-même filiale de la multinationale française Veolia, numéro un mondial dans le secteur de l’eau.
Les promoteurs du Forum alternatif appellent à la mobilisation des associations, ONG, syndicats, forces politiques, élus et citoyens de tous pays pour exprimer leur contestation et leur refus de la marchandisation du bien commun ’eau’ et pour présenter les réponses sociales, écologiques et démocratiques urgentes qu’appelle la crise mondiale de l’eau.
"Nous nous engageons, disent-ils dans un communiqué, à soutenir et promouvoir toutes les initiatives alternatives qui permettront d’assurer, sur toute la planète, une gestion démocratique et soutenable de cette ressource vitale."
Compte tenu de la situation dramatique de milliards d’humains privés d’accès à l’eau et de l’insuffisance des engagements de la communauté internationale pour y mettre fin, les associations signataires de l’appel affirment que l’eau, bien commun universellement partagé, ne peut faire l’objet de profit, que sa gestion relève du domaine public, que le droit de tout être humain d’y avoir accès est un droit fondamental et que la préservation des ressources en eau est essentielle à la survie de l’humanité et de la biodiversité. (Source : communiqué)