En 2009 et 2010, une grande partie du sud de l’Europe a connu une raréfaction de l’eau en raison de ressources hydriques restreintes, auxquelles s’ajoutent une demande élevée et une diminution des précipitations. La République tchèque, Chypre et Malte se disent particulièrement préoccupés et plusieurs autres pays signalent des niveaux pluviométriques inférieurs à la moyenne, voire ici et là des pénuries d’eau ponctuelles.
Le phénomène prend de l’ampleur. Selon des études récentes, la plupart des régions européennes devraient être confrontées d’ici 2050 à un stress hydrique modéré ou sévère, dû en grande partie à une exploitation non durable de l’eau à quoi s’ajoutent les effets du changement climatique.
Le rapport publié par la Commission européenne montre que de nombreux États membres ont déjà opté pour des politiques telles que la tarification de l’eau, des solutions misant sur l’amélioration des instruments de gestion de l’eau, et des mesures d’économie et d’utilisation rationnelle de l’eau. Par contre, ils sont une minorité à s’être véritablement inquiétés, par exemple, du gaspillage d’eau dans les bâtiments, des pertes dans les réseaux ou des prélèvements illégaux.
Il est d’ores et déjà prévu pour 2012 un réexamen des stratégies de lutte contre la raréfaction de la ressource en eau et la sécheresse dans l’Union européenne. Il s’agira alors de s’intéresser de plus près à l’utilisation rationnelle de l’eau dans l’agriculture et dans l’environnement urbain, à une meilleure planification via les plans de gestion de districts hydrographiques ou encore à des instruments d’action comme la tarification de l’eau et la répartition de l’eau. (Source : Commission européenne)
– En savoir plus sur le rapport « Water scarcity & droughts in the European Union »