Le projet prévoit également la recherche de solutions d’une part pour la collecte et le transport des urines entre toilettes et stations de traitement, et d’autre part pour la promotion économique de l’assainissement dans les zones urbaines grâce à la production et à la vente d’engrais issus des urines, avec pour objectif d’établir un système sanitaire efficace, peu coûteux et accepté par la population.
Depuis plusieurs années, l’Eawag mène des recherches sur un système de séparation des urines, connu sous le nom de technologie NoMix. Elle a notamment démontré à Siddhipur, non loin de Katmandu (Népal), que la transformation des urines en engrais phosphoré, la struvite, peut fermer les cycles de nutriments régionaux et sensibiliser la population locale quant à la valeur des nutriments présents dans l’urine. Les paysans associés à ce projet sont également bénéficiaires car leurs besoins en engrais chimiques importés se voient ainsi réduits.
En Afrique du Sud, dans la région d’eThekwini qui inclut la ville de Durban, les chercheurs suisses peuvent s’appuyer sur une administration publique innovante qui, dans le domaine de l’assainissement urbain, a mené un travail de pionnier. Depuis 2002, les responsables de la gestion de l’eau y préconisent divers types de toilettes sèches. 90’000 toilettes avec collecte séparée des urines y sont déjà en service, mais, pour l’instant, les urines sont simplement infiltrées dans le sol, ce qui pose d’autres problèmes à long terme. (Source : Eawag)
Liens utiles
– Le site de l’Eawag
– Voir aussi le projet interdisciplinaire Novaquatis