Les stations d’épuration (STEP) ont d’abord été conçues pour éliminer les nutriments présents dans les eaux usées. Elles ne retiennent que partiellement, voire pas du tout, les composés organiques à l’état de traces, tels que les produits chimiques d’usage courant, les médicaments ou les biocides. Ces micropolluants sont donc rejetés dans les cours d’eau et les lacs où ils constituent une menace pour la qualité des réserves en eau potable mais aussi pour la flore et la faune aquatiques.
En se basant sur les résultats des recherches en cours, le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et des communications propose des exigences plus sévères concernant les micropolluants, lesquelles figureraient dans une nouvelle ordonnance fédérale (red. : dispositif juridique pour la mise en œuvre des lois).
Selon ces nouvelles normes, les STEP devraient atteindre un niveau moyen d’épuration d’environ 80% pour les micropolluants présents dans les eaux usées. L’équipement d’une centaine de STEP, sur les 700 que compte la Suisse, devrait permettre d’atteindre ce résultat dans un délai de douze ans. A terme, les eaux usées de la moitié de la population suisse subiront un procédé d’épuration avancé. L’apport de micropolluants sera réduit de 50%, ce qui garantira une protection suffisante des ressources d’eau potable.
Cela signifie que certaines communes pourraient être amenées à démanteler leur station d’épuration si elle ne répond plus aux normes et à acheminer leurs eaux usées vers une station proche plus grande et mieux équipée pour traiter les micropolluants. Les coûts d’installations supplémentaires sont en effet proportionnellement moins importants pour une grande installation que pour les petites. (Source : Office fédéral de l’environnement)
– Un rapport explicatif sur ce projet de nouvelle ordonnance fédérale (en consultation jusqu’au 17 février 2010) est disponible sur le site de l’Office fédéral de l’environnement