Selon Thames Water, cette construction vise à préserver les réserves d’eau douce. Elle sera également respectueuse de l’environnement et du climat car elle ne devrait fonctionner que de manière intermittente et avec du biocarburant.
Les besoins en eau de la capitale britannique sont en constante augmentation et cela pour deux raisons : parce que la consommation individuelle est à la hausse (plus 15% par personne durant les deux dernières décennies) et parce que la métropole devrait bientôt atteindre les 9 millions d’habitants et accueillir d’ici sept à huit ans quelque 800’000 habitants supplémentaires.
La décision du gouvernement met fin à une longue bataille avec le maire de Londres, Ken Livingstone, pour qui il aurait été plus judicieux de mettre fin aux fuites du réseau de la ville, vieux d’un siècle et dont on dit qu’il perd un tiers de ses eaux.
Le WWF (Fonds mondial pour la nature) s’est dit extrêmement déçu : « C’est un non-sens d’imaginer que Londres aurait besoin d’une usine de dessalement pour subvenir à ses besoins en eau … Si on utilisait des technologies simples pour recueillir et conserver l’eau de pluie, on pourrait réduire la demande en eau de 50% ! » ». L’organisation écologiste pense que ce projet, considéré comme un emplâtre sur une jambe de bois, n’est ni plus ni moins qu’un moyen déguisé d’accroître la valeur financière de la société Thames Water. (Sources : presse britannique)
n.b. Dans un communiqué daté du 21 août, le maire de Londres, Ken Livingstone, a annoncé avoir fait appel de cette décision devant la Haute Cour britannique. Il estime que les alternatives à la création d’une usine de dessalement n’ont pas été correctement examinées.