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RSR La Première a mis le paquet, comme on dit. Durant les mois de juillet et août, une heure par jour - avec en prime plusieurs épisodes répartis tout au long des programmes du dimanche - sa rédaction s’en est allée ouvrir les robinets du monde.
Avec un tas de questions : que faire contre la pollution ? les inondations sont-elles inévitables ? l’eau est-elle un bien comme les autres ? peut-on la privatiser ? peut-on dessaler l’eau de mer ? l’eau va-t-elle devenir une source croissante de tensions entre les nations ? ou peut-elle devenir au contraire un puissant catalyseur de coopération ? Et, pour chercher des réponses à toutes ces interrogations, des destinations tous azimuts : Mali, Bangla Desh, Québec, Lac Baïkal, Danube, Israël, Jordanie... Arrêt, par exemple, en Bolivie, où la situation de l’eau est dramatique, tant par sa distribution que par sa pollution. Rappel de quelques faits.
"En janvier 2000, La Bolivie a connu l’une des plus graves crises sociales de ces dernières années. Tout commence par une loi, prévoyant la privatisation de l’eau douce. Dans la ville de Cochabamba, au centre du pays, les habitants découvrent que le prix de l’eau potable vient d’être multiplié par trois. On leur demande désormais de payer le prix réel de ce bien de première nécessité.
A la même date, les paysans de la zone semi-désertique qui entoure la ville apprennent que l’eau qu’ils ont puisée gratuitement dans le sol pendant des générations ne leur appartient plus. Du jour au lendemain, les Indiens quechuas, qui constituent la grande majorité de la population rurale, passent du statut de propriétaires ancestraux de l’eau à celui de clients.
Dans le pays le plus pauvre d’Amérique du Sud, le tiers de la population n’a pas accès à l’eau potable et sept personnes sur dix vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Né de la privatisation de l’eau, le mécontentement social s’est très vite étendu à d’autres questions. Dix mois de désordres ont suivi et se sont soldés par des pertes économiques considérables, 11 jours d’Etat de siège et une dizaine de morts. Confronté à la crise, le gouvernement a été contraint de reculer."
Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.
« Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")