La NASA a confirmé avoir découvert, grâce à son Observatoire stratosphérique pour l’astronomie infrarouge (SOFIA) et un téléscope installé dans un Boeing 747, la présence d’eau sur la surface de la lune éclairée par le soleil et pas seulement dans les espaces froids situés à l’ombre. Pour l’agence spatiale américaine et même s’il n’est pour l’instant question que de faibles quantités, cette découverte « remet en question notre compréhension de la surface lunaire » et soulève « de nouvelles questions sur la façon dont l’eau y est créée et comment elle s’y maintient ». Ces observations, qui font l’objet de deux études publiées par la revue Nature Astronomy, s’appuient sur des années de recherches concernant la présence d’eau sur la Lune. Il faut se souvenir qu’à l’époque de la mission Apollo, en 1969, on pensait encore qu’elle était complètement sèche.
D’où provient cette eau et comment est-elle ensuite stockée ? Les experts avancent comme hypothèses la chute sur la surface lunaire de micrométéorites contenant de petites quantités d’eau ou une réaction chimique combinant des vents solaires transportant de l’hydrogène et des minéraux lunaires riches en oxygène. L’eau serait ensuite restée emprisonnée sous forme de petites perles de glace dans des micro-cratères servant pour ainsi dire de « pièges froids ». La NASA rappelle, à titre de comparaison, que le désert du Sahara contient 100 fois plus d’eau que ce que son observatoire a pu détecter dans le sol lunaire.
RÉFÉRENCES
– NASA’s SOFIA Discovers Water on Sunlit Surface of Moon. NASA Press release, Oct. 26, 2020.
– C.I. Honniball, P.G. Lucey, S. Li, S. et al. Molecular water detected on the sunlit Moon by SOFIA. Nat Astron (2020).
– P.O. Hayne, O. Aharonson & N. Schörghofer, Micro cold traps on the Moon. Nat Astron (2020).