Après un été 2005 marqué par de nombreuses restrictions d’usage et des décisions agricoles majeures (remplacement de cultures gourmandes en eau comme le maïs par d’autres plus sobres), plusieurs régions pouvaient craindre un été 2006 pire encore. Mais les pluies abondantes en février et mars ont bien rechargé des zones critiques comme le Poitou-Charentes, la Lorraine et l’Alsace. Cependant, dans les bassins sédimentaires où l’on trouve les stocks d’eau les plus importants – les bassins parisien et aquitain – les niveaux restent bas, mais la réserve devrait permettre de passer le cap.
N’empêche : le Ministère français de l’Ecologie demande aux préfets de mieux faire respecter les mesures anti-sécheresse et d’intensifier les contrôles sur le terrain en matière de restrictions d’eau, car "la police de l’eau ne saurait être crédible sans une présence affirmée des agents de l’Etat sur le terrain".
Côté qualité, les nouvelles sont moins bonnes. Sur près du tiers de la surface du pays un risque existe que les nappes n’affichent pas en 2015 le bon état exigé par la directive cadre européenne sur l’eau. La faute aux nitrates et matières actives de pesticides, mais aussi à des éléments chimiques d’origine industrielle ou naturelle. (Sources : Libération, RFI, Reuters)