Quelques messages-clés
– Pendant trop longtemps, le monde s’est tourné en priorité vers les infrastructures construites par l’homme, qualifiées de « grises », afin d’améliorer la gestion de l’eau. Ce faisant, les connaissances traditionnelles et autochtones qui adoptent une approche plus verte ont souvent été mises de côté.
– La nature joue un rôle unique et fondamental dans la régulation des différentes fonctions du cycle de l’eau, au sein duquel elle peut agir comme régulateur, nettoyeur ou fournisseur d’eau. De ce fait, la préservation d’écosystèmes sains entraîne directement une meilleure sécurité hydrique pour tous.
– Le fait de travailler avec la nature, et non contre elle, peut améliorer le capital naturel et soutenir une économie circulaire en utilisant les ressources de manière efficace et compétitive. Les solutions fondées sur la nature peuvent à la fois devenir rentables et fournir des avantages sur le plan environnemental, social et économique.
– Les solutions fondées sur la nature ne sont pas simplement une « bonne idée » (ce qui est évidemment le cas), mais constituent une étape essentielle pour garantir la durabilité à long terme des ressources en eau et de la multitude d’avantages que procure cette ressource : la santé humaine et les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et énergétique, la croissance économique et des emplois décents, la réhabilitation et l’entretien des écosystèmes et de la biodiversité.
– Il existe différents types de solutions fondées sur la nature dans le domaine de la gestion de l’eau : elles vont des applications personnelles (par exemple des toilettes sèches) aux réalisations paysagères (comme l’agriculture de conservation). Certaines de ces solutions conviennent aux milieux urbains (par exemple les murs végétaux, jardins de toiture et bassins d’infiltration ou de drainage végétalisés), d’autres aux milieux ruraux qui constituent souvent la majorité de la superficie d’un bassin hydrographique.
– Malgré les récents progrès dans l’adoption des solutions fondées sur la nature, la gestion des ressources en eau reste fortement dépendante des infrastructures construites par l’homme. L’idée n’est pas nécessairement de remplacer l’infrastructure grise par l’infrastructure verte, mais d’identifier l’équilibre le plus approprié, rentable et durable entre l’infrastructure grise et les solutions fondées sur la nature en tenant compte de multiples objectifs et avantages.
– Divers mécanismes peuvent être utilisés dans le but d’accélérer l’adoption des solutions pour l’eau fondées sur la nature. Le paiement des services écosystémiques et d’obligations vertes génère des retours sur investissement intéressants tout en réduisant le besoin (et les coûts) d’infrastructures plus importantes et souvent plus coûteuses nécessaires à la gestion des ressources en eau et à la fourniture de services d’approvisionnement en eau et d’assainissement.
(Ces messages-clés sont principalement extraits et adaptés
de l’avant-propos et de la préface du Rapport)
– Sur la même thématique, voir l’article "À la Une" consacré à la Journée mondiale de l’eau 2018 : Défis de l’eau : “la réponse se trouve dans la nature”.