Après la décision prise par la Ville de Paris de remunicipaliser son service de l’eau (voir article aqueduc.info), la décision du Sedif était très attendue et faisait l’objet de multiples prises de position entre les partisans du retour en régie publique et ceux de la reconduction du contrat passé avec Veolia en 1962 (pour un montant de 371 millions d’euros) et qui arrive à expiration fin 2010. La société Suez Environnement, concurrent direct de Veolia, avait également fait savoir que ce marché l’intéressait également.
Les élus de gauche et des associations de consommateurs dénonçaient une surfacturation de l’eau évaluée notamment par UFC-Que Choisir à quelque 90 millions d’euros par an. Les administrateurs du Sedif, qui avaient commandé une étude montrant que des économies substantielles pouvaient être réalisées, avaient alors proposé de maintenir le mode de gestion actuel en renforçant son contrôle et en l’accompagnant d’une "tarification sociale". Une majorité d’élus de droite estimaient pour leur part que les entreprises privées offraient un plus grand savoir-faire en la matière.
À noter que le prix de l’eau distribuée dans les 144 communes du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France est de 42% plus élevé qu’en ville de Paris et supérieur également à la moyenne nationale du fait, dit-on au Sedif, de conditions d’exploitation plus difficiles. Avec un million de mètres cubes distribués chaque jour, le Sedif est le plus grand service public d’eau en France. (Informations de sources diverses)