Selon son directeur, Wasna Papai Danfa, cette compagnie de service public desservait quelque 47’000 foyers dans la capitale et ses environs. Alors que l’eau et l’électricité n’étaient déjà distribuées que de manière épisodique, seuls les hôpitaux et quelques zones dites sensibles devraient désormais bénéficier d’un service minimum exceptionnel.
Alors que les plus nantis et les sociétés commerciales disposent de groupes électrogènes privés, la majorité de la population (la Guinée-Bissau compte aujourd’hui environ un million et demi d’habitants) n’aura donc pas d’autre choix que de recourir aux moyens traditionnels d’approvisionnement en eau, puits, pompes et réservoirs, et aux éclairages de fortune.
Cette crise se traduit aussi sur le plan social : à la mi-juillet, les employés de la société EAGB avaient entamé une grève pour revendiquer le paiement de 39 mois d’arriérés de salaires et de meilleures conditions de travail. On estime, du côté syndical, que le montant de la facture due par l’État à la compagnie s’élèverait à quelque 8 milliards de francs CFA, soit plus de 12 millions d’euros, (Source : presse portugaise)