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7 janvier 2014.

Grave pollution au mercure dans le Haut-Valais

Suite à de nouvelles investigations techniques, le gouvernement (...)

Suite à de nouvelles investigations techniques, le gouvernement valaisan a dû se rendre à l’évidence : le Grossgrundkanal – un canal d’irrigation s’écoulant dans la plaine du Rhône en aval de Viège – ainsi qu’une partie des terres agricoles avoisinantes présentent une forte pollution au mercure datant de plusieurs dizaines d’années et provoquée par des rejets d’eaux industrielles de l’entreprise chimique Lonza.

Des recommandations et des interdictions d’usage ont été émises pour protéger la santé de la population, Lonza s’est engagée à préfinancer les mesures nécessaires à l’identification des zones polluées et un comité de coordination a été mis sur pied entre l’État valaisan et le groupe bâlois pour remédier à cette situation de manière efficace. Les responsabilités des acteurs impliqués dans cette pollution sont actuellement examinées par l’administration cantonale compétente.

C’est entre les années 1930 et le milieu des années 1970 que le mercure s’est accumulé dans les boues et les sédiments du Grossgrundkanal, jusqu’à ce que Lonza modifie ses processus de production et mette en service une station d’épuration performante. Mais pendant plusieurs années encore, des boues provenant de l’entretien du canal ont été épandues sur les terres agricoles voisines ou ponctuellement utilisés dans la région pour divers remblais qui, aujourd’hui encore, accusent des taux de pollution inacceptables. Il aura fallu attendre le tournant des années 1990 pour que ces matériaux de curage soient stockés dans des décharges.

Les investigations ont révélé, de manière inattendue, que la zone d’habitation du village de Turtig affichait, dans plusieurs parcelles de terrain, des teneurs en mercure dépassant les seuils d’assainissement (5 mg/kg). Même si jusqu’à présent aucune maladie liée au mercure n’a été constatée, les autorités valaisannes sont bien décidées à tout entreprendre pour protéger la santé de la population.

Toute une série de mesures préventives ont d’ores et déjà été prises qui vont de la fermeture de places de jeux pour enfants à l’interdiction d’exploitation de zones agricoles, en passant dans les meilleurs délais par la poursuite des investigations des sols et par l’analyse des impacts environnementaux de cette pollution.

Du côté de l’entreprise Lonza, on reconnaît la nécessité, compte tenu de la problématique du mercure, de "revoir tout un pan de l’histoire de l’industrie, héritage d’une époque où l’on pensait et travaillait d’une façon radicalement différente". Disant comprendre l’inquiétude des propriétaires de terrains et désireuse de soutenir la recherche de solutions, Lonza annonce avoir "volontairement opté pour un préfinancement non préjudiciel des investigations techniques actuelles".

Découverte d’une nouvelle et très forte pollution

Le 13 février 2014, le gouvernement valaisan a fait savoir qu’une nouvelle zone polluée au mercure avait été découverte près du pont du Rhône entre Viège et Baltschieder. Selon les premières investigations, il pourrait s’agir de matériaux remblayés lors de la construction de l’ancien pont traversant le Laldnerkanal. Les premières analyses ont mis en évidence une pollution très forte au mercure avec des valeurs atteignant les 500 milligrammes de mercure par kilogramme de sol (500 mg/kg). Les travaux en cours dans ce périmètre ont été immédiatement et momentanément interrompus. (Source : État du Valais)




Mots-clés

Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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