Ce chantier d’envergure, qui reflète l’accroissement de la population et la rapide urbanisation du bassin franco-genevois, a été mené conjointement de part et d’autre de la frontière pour protéger les eaux de l’Allondon. Désormais les eaux usées d’une bonne partie du Pays de Gex ne se déverseront plus dans cette rivière transfrontalière : elles ont été raccordées au réseau genevois d’assainissement grâce notamment à la construction de deux galeries souterraines de respectivement 2,2 et 1,4 kilomètres.
Cet aménagement rend obsolètes trois stations d’épuration (une genevoise et deux françaises). Le coût de la nouvelle installation se monte à quelque 122 millions de francs suisses (financés par Genève) et celui des deux galeries à 20 millions d’euros (financés par la France).
Il a été souligné, lors de l’inauguration de la STEP de Bois-de-Bay, que si la décision d’acheminer les eaux usées françaises vers le réseau genevois se justifiait largement d’un point de vue financier et écologique, encore fallait-il disposer d’un instrument politique et juridique adéquat. Le projet prévoyait en effet que l’une des deux galeries prévues sur territoire suisse serait construite, exploitée et financée par la France. La solution a été trouvée par la création d’un Groupement Local de Coopération Transfrontalière (GLCT).
Cette installation, dit-on du côté des Services industriels de Genève (SIG) qui en assurent la gestion, traduit bien la volonté commune de part et d’autre de la frontière franco-suisse de résoudre les problèmes environnementaux posés par la forte augmentation de la population dans le bassin versant genevois.
À plus long terme, elle s’inscrit dans un projet encore plus vaste, celui d’une véritable agglomération englobant le canton de Genève, mais aussi les communes voisines du canton de Vaud et des départements français de l’Ain et de la Haute-Savoie. (Source : informations SIG et Département genevois du territoire)
(*) La nouvelle station d’épuration du Bois-de-Bay affiche une capacité de 130’000 équivalent-habitant, une unité de mesure qui traduit la quantité journalière de pollution produite en moyenne par un habitant