L’exposition présentée durant l’été 2010 au Palais Lumière d’Évian vise un double objectif : fournir un panorama le plus large possible sur le thème de l’eau, grâce aux œuvres de 22 artistes contemporains à la renommée internationale et de jeunes artistes moins connus mais
prometteurs, et rendre palpable la diversité des moyens d’expression auxquels ils ont recouru pour traiter ce sujet hautement stimulant : photographie, sculpture, peinture ou installation vidéo.
"Toucher, écrire, bloquer l’eau. Beaucoup d’artistes, de scientifiques, d’écrivains se sont demandé comment s’approprier l’eau ; le thème de l’eau est d’autant plus d’actualité dans le monde contemporain où tout est volatil, rapide et furtif, ... tout comme l’eau justement. Essayer de définir des catégories pour délimiter toutes les possibilités de l’eau signifie prendre connaissance des propriétés naturelles, lesquelles sont à la fois contraires et en même temps complémentaires : la pureté et l’impureté, la transparence et l’opacité, le mouvement et la tranquillité, le reflet et la luminosité, la surface et l’abysse, le calme et la tempête, le sucré et le salé, le mouillé et le sec, la soif et l’abondance, la vapeur et la glace, les gouttes et les vagues. Les limites infranchissables sont celles de l’espace et du temps qui nous ramènent au concept de l’eau comme origine, comme métaphore de la source, du commencement. En effet, dans la Genèse, l’eau est la deuxième grande séparation, après la lumière et les ténèbres : le Créateur, dont l’esprit sépare le firmament de l’eau, et ainsi les eaux de la terre, donna naissance au monde. L’eau symbolise les émotions, elle est la métaphore des forces naturelles mais aussi des ressources que l’homme met en oeuvre pour identifier les sources de ses propres angoisses et de ses propres peurs. Elle est une matière impalpable mais durable." (Extrait du dossier de presse)