“Les multinationales de l’eau, explique Wenonah Hauter, directrice de cette organisation nationale indépendante pour la défense des consommateurs basée à Washington, n’ont pas de compte à rendre aux travailleurs ni aux collectivités locales où elles sont implantées, mais à leurs actionnaires d’outre-mer. Parce qu’elle supprime des emplois et qu’elle pratique le dumping salarial, la privatisation des services de distribution de l’eau soutire de l’argent aux collectivités et transforme une ressource publique en centre de profits.”
Selon les auteurs de ce rapport intitulé ‘Water Privatization Threatens Workers, Consumers and Local Economies’, les multinationales de l’eau prétendent qu’elles peuvent réduire les coûts d’exploitation des services de l’eau, mais elles omettent de dire que c’est en réduisant la main d’œuvre, en rabotant les salaires et en affaiblissant le pouvoir des syndicats qu’elles réaliseront des économies.
Les analyses d’une dizaine d’exemples concrets de privatisations ont en effet démontré qu’un travailleur sur trois a perdu son emploi, que les salaires ont baissé de plus de 7 % et que la proportion de travailleurs syndiqués y est nettement inférieure à celle que connaît le secteur public.
De telles pratiques sont irresponsables, dénonce l’organisation Food and Water Watch. D’autant plus que les usagers ne verront pas leurs factures réduites et que les bénéfices réalisés par ces sociétés privées ne profiteront en rien aux collectivités locales. (Source : Food and Water Watch)
– Lire également dans aqueduc.info :
USA : les eaux Nestlé dans le collimateur de consommateurs