En soi, ce n’est pas une surprise. Il y a déjà un certain temps que les scientifiques sont arrivés à la conclusion qu’il y a de l’eau sur Mars. La nouveauté, c’est que désormais on en possède une observation directe et incontestable.
L’un des principaux objectifs de la sonde Mars Express est précisément d’apporter la preuve de la présence d’eau dans l’un de ses états chimiques. Les premiers relevés cartographiques de la calotte polaire sud entreprise grâce au spectromètre Omega - spécialement mis au point il y a quelques années pour analyser la composition chimique de la surface et de l’atmosphère de la planète - ont d’ores et déjà confirmé l’existence de glace d’eau et de dioxyde de carbone. Parallèlement, un autre instrument de la sonde européenne a attesté la présence (elle aussi déjà connue) de faibles quantités de vapeur d’eau et d’ozone dans l’atmosphère martienne.
Cette fois, le doute n’est donc plus de mise. Les scientifiques détiennent la preuve tangible - la signature spectrale - qu’il y a encore de l’eau sur la planète Mars. La calotte polaire sud observée par Mars Express serait même permanente, car sa découverte intervient à la fin de l’été martien. De l’eau, oui. Mais sous forme de glace ou de vapeur. Pour l’eau liquide, on en est encore et toujours réduit à des hypothèses. Et s’il y en a, compte tenu des fortes températures négatives à la surface de la planète, elle ne pourrait se trouver qu’à des centaines de mètres de profondeur. Ce n’est donc pas demain la veille qu’on pourra le démontrer.