Selon Vincent Post, hydrogéologue spécialisé dans les systèmes côtiers d’eaux souterraines, de tels aquifères sous-marins ne doivent pas être considérés comme des anomalies mais comme des phénomènes relativement communs à l’échelle du globe.
Il y a des centaines de milliers d’années, lorsque le niveau des mers était très bas, des terres aujourd’hui ensevelies sous les océans étaient alors exposées à des pluies qui ont été absorbées dans des nappes phréatiques. Ces aquifères sont ensuite restés très souvent intacts et protégés par des couches d’argile et de sédiments. Dans certains cas, il peut s’agir d’eau douce, mais le plus souvent on aura plutôt à faire à de l’eau saumâtre, moins chargée en sel que l’eau des océans.
Selon les chercheurs australiens, l’exploitation de ces aquifères sous-marins pourrait se faire avec les mêmes technologies offshore que celles utilisées pour la prospection pétrolière et s’avérer plus économique – quoique coûteuse - pour les installations de dessalement. Néanmoins une grande prudence s’impose car d’une part ces nappes souterraines ne doivent subir aucune contamination et d’autre part il s’agit de ressources fossiles et donc non renouvelables. (Source : revue ’Nature’)
– Vincent Post & all., "Offshore fresh groundwater reserves as a global phenomenon", Nature N° 504, 71–78, 5 December 2013.