Cette décision s’explique aussi par le fait qu’une entreprise de boissons minérales basée à Sydney projetait d’installer à Bundanoon une usine de pompage d’eau. Les habitants de la petite ville n’ont pas supporté l’idée que l’eau de leur propre sous-sol pourrait être mise en vente y compris chez eux. Le projet est encore en suspens devant une cour d’appel.
Ce n’est peut-être pas non plus une coïncidence : le même jour, le premier ministre de l’État de la Nouvelle-Galles du Sud, Nathan Rees, annonçait de son côté que tous les départements et services de son administration avaient désormais l’interdiction d’acheter des bouteilles d’eau pour leurs employés. Selon les statistiques officielles, les Australiens auraient acheté 600 millions de litres d’eau en bouteille en 2008 (soit une augmentation de 10 % en une année), pour un montant global de quelque 500 millions de dollars (280 millions euros).
Ce genre de décision restreint le choix des consommateurs, a commenté Geoff Parker, directeur de l’Australasian Bottled Water Institute qui représente l’industrie des eaux minérales. « Il convient de remettre les choses dans leur juste perspective, dit-il : l’empreinte écologique d’une bouteille d’eau produite localement est bien moins importante que celle d’une boîte de conserve de tomates importée d’outre-mer, ou de fromage étranger, ou de champagne français. » (Source : agences et presse australiennes)