Une équipe de scientifiques de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), dirigée par László Forró, professeur honoraire à l’Institut de physique, a mis au point un filtre de purification de l’eau qui fonctionne uniquement à l’énergie solaire. L’idée de base de ce prototype, qui pourrait être facilement déployé à grande échelle, est de faciliter l’accès à l’eau potable dans les endroits peu peuplés, voire reculés.
Ce nouveau filtre combine des nanofils (c’est-à-dire de l’ordre du milliardième de millimètre) de dioxyde de titane (TiO2) et des nanotubes de carbone alimentés uniquement par de l’énergie solaire. Lorsque la lumière UV impacte le filtre, celui-ci produit des molécules dérivées de l’oxygène capables d’éliminer les agents pathogènes de l’eau. Ce dispositif a été testé efficacement avec la bactérie E. Coli qui peut provoquer de graves intoxications alimentaires, mais il pourrait aussi éradiquer d’autres microorganismes tels que les salmonelles ou les légionnelles, voire des pesticides et des résidus de médicaments.
Ce prototype, présenté dans la revue npj Clean Water [1], a une surface de 0,3 m² qui permet de fournir 2 litres d’eau décontaminée par jour. Mais, disent ses concepteurs, sa dimension pour être augmentée sans difficultés pour produire davantage d’eau potable. Il offre selon eux plusieurs avantages : son faible coût économique, sa stabilité thermique et son inertie chimique. Et des améliorations peuvent encore être étudiées pour accroître l’efficacité du filtre. (Source : EPFL)