Ce sont là les principaux enseignements du premier baromètre de l’opinion des Français sur l’eau publié à l’initiative du Ministère du développement durable, des Agences de l’eau et de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques. Chaque année, un sondage, organisé en partenariat avec l’Institut IFOP, devrait désormais recueillir l’avis du grand public sur les politiques de gestion de l’eau et leur efficacité. De ce premier sondage, on retiendra en résumé les quelques données suivantes :
– Avant la question du prix de l’eau (32 %), les personnes interrogées placent quatre enjeux écologiques prioritaires en tête de leurs préoccupations : la bonne gestion de l’eau de la planète (51 %), la préservation de tous les milieux aquatiques (49 %), la qualité de l’eau du robinet (48 %) et la réduction de la pollution de l’eau des rivières (47 %).
– S’agissant du lien entre les activités humaines, la dégradation des milieux aquatiques et les risques liés à l’eau, les personnes interrogées mentionnent en priorité la dégradation de la qualité (pesticides, substances dangereuses), les produits domestiques d’entretien, de bricolage et de jardinage, et les causes d’inondation (constructions dans les zones à risques, urbanisation et imperméabilisation des sols).
– Cependant, le sondage montre aussi que le grand public ne fait pas toujours le lien entre l’eau potable et la qualité des ressources en eau dans le milieu naturel : les Français se disent fortement préoccupés par la qualité de l’eau potable (52 %) mais nettement moins par l’état des rivières, des lacs et du littoral (29 %).
– Majoritairement satisfaites de la gestion de l’eau dans leur région (74 %), les personnes interrogées ont une perception encore peu précise des problèmes complexes de la gestion de l’eau. C’est ce qui peut expliquer qu’elles mettent d’abord l’accent sur l’éducation, la sensibilisation et la formation du public, sur le renforcement des contributions financières et sur l’application des réglementations.
– En matière de gestion de l’eau, 61 % des Français font d’abord confiance aux maires et présidents d’intercommunalités et ont une bonne compréhension qu’au-delà des enjeux globaux les solutions ne peuvent qu’être locales.
– Une grande majorité des personnes interrogées souscrivent aux solutions novatrices qui leur sont proposées comme l’entretien des espaces verts sans pesticides, l’effacement de barrages, la modification d’un méandre de rivière, et se disent prêtes, à titre personnel, à adopter des comportements favorisant la préservation des ressources en eau, par exemple en respectant les limitations d’eau ou en achetant des équipements économes en eau et des produits bio ou non polluants. (Source : Ministère français de l’écologie)