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Informations en bref et en vrac


Informations en bref et en vrac


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Dec 14

Lyon : le service de l’eau retourne en mains publiques

Les écologistes lyonnais en avaient fait la promesse lors des dernières élections municipales françaises : le conseil de la Métropole de Lyon, emmené par sa nouvelle majorité verte et de gauche, a décidé que la production et la distribution d’eau potable sera reprise en régie publique à partir du 1er janvier 2023. Pour le président (écologiste) de la Métropole lyonnaise, Bruno Bernard, c’est la concrétisation d’un choix politique annoncé : l’eau n’est pas une ressource comme une autre mais un bien vital, sa gestion doit être assumée directement par la collectivité et ne peut pas être laissée au secteur privé. Si une telle décision a pu être prise, c’est parce que l’actuelle délégation de service public assurée par le groupe Veolia arrivera à échéance à la fin de l’année 2022.

L’événement marque un nouveau revirement de situation dans l’histoire de la gestion de l’eau dans la deuxième ville de France. Car c’est là que la Compagnie générale des eaux, devenue entre-temps Vivendi puis Veolia, avait vu le jour en 1853, sur décret de l’empereur Napoléon III. Lyon devenait alors la première ville française (la première au monde, selon certains) à confier la gestion de son eau à une société privée. Plus tard, la ville reprit le réseau d’eau en mains propres pendant près d’un siècle, de 1899 à 1986, avant d’accorder à Veolia une concession de 30 ans prolongée ensuite jusqu’en 2022 malgré des polémiques autour des prix pratiqués par la multinationale et les profits jugés indus qu’elle en retirait. Aujourd’hui, Lyon, après Grenoble, Paris, Rennes, Nice, Montpellier et d’autres villes, ajoute son nom sur la liste des collectivités françaises qui ces dernières années ont fait le choix de remettre leurs services des eaux en mains publiques.

La Métropole lyonnaise, qui compte aujourd’hui 1,4 million d’habitants répartis dans 59 communes, a maintenant deux ans pour mettre en œuvre sa reprise d’une entreprise qui aujourd’hui emploie 280 salariés et distribue quelque 90 millions de mètres cubes d’eau par année par le biais d’un réseau de 4000 kilomètres. (bw)

 En savoir plus sur L’eau de la Métropole de Lyon

Bordeaux fait de même

Le 18 décembre 2020, soit quatre jours après Lyon, le conseil de Bordeaux Métropole a décidé lui aussi, à l’unanimité des suffrages exprimés, de créer une régie publique pour la gestion de l’eau de ses 28 communes. Le remplacement de Suez, l’actuel gestionnaire des services de l’eau, sera effectif au 1er janvier 2023. Entre autres projets, Bordeaux Métropole prévoit de mettre en place une tarification progressive pour les usagers.

 En savoir plus sur L’eau Bordeaux Métropole


Dec 5

Le Rhône, sujet d’un concours d’écriture

Comment penser dans le temps notre relation au fleuve, à sa biodiversité́, son environnement, à nos usages, aux enjeux contemporains et à venir ? Quelle vie imaginer sur les rives d’hier, d’aujourd’hui et /ou de demain ? Quelles perceptions et quelles représentations du Rhône et de la Saône peuvent émerger dans le cadre de la transition écologique ? Comment croiser l’information et la connaissance avec le sensible, l’intime ?

Ces interrogations sont comme autant d’invitations du réseau français Cap sur le Rhône à participer à des ateliers et/ou un concours d’écriture sur le thème : « Dans les courants du fleuve ». Toutes les civilisations se sont développées sur les rives d’un cours d’eau, expliquent les initiateurs de cet événement. Et puisque le temps long du fleuve croise celui plus court des riverains, n’est-il pas salutaire de s’interroger, témoigner, imaginer, se représenter, écrire de nouvelles histoires, s’approprier avec des mots les courants du fleuve ?

Ce concours est ouvert jusqu’à fin mars 2021 aux jeunes de 14 à 18 ans et aux adultes. Il a entre autres objectifs de valoriser différentes perceptions et points de vue autour du fleuve et de donner une meilleure visibilité aux territoires régionaux et aux acteurs de la transition écologique.

 En savoir plus sur le site Cap sur le Rhône

Télécharger
 le règlement du concours
 la fiche d’inscription


Nov 17

Le Valais crée une plateforme d’informations sur l’eau

Eau potable, qualité des eaux, dangers naturels, énergies renouvelables, agriculture-tourisme-industrie, espaces vitaux et gestion de la ressource : voilà les grands thèmes comme autant de défis proposés par la Plateforme Eau que l’État du Valais vient de mettre sur son site internet à la disposition du grand public.

En plus d’une présentation des grandes lignes de la stratégie cantonale dans le domaine de l’eau, ce nouvel outil d’information renseigne sur les bases légales et les directives, les données de base et les indicateurs, les projets, les études, les publications, les agendas et autres documents relatifs à chacun de ces thèmes.

Cette plateforme, qui devrait être régulièrement mise à jour, est destinée aux communes, aux acteurs économiques, aux étudiants, aux spécialistes et à tout public intéressé par les problématiques liées à une gestion durable et concertée des ressources en eau dans le canton du Valais.


 https://www.vs.ch/web/plateforme-eau.
La version en allemand (Plattform Wasser) est accessible à la même adresse


Oct 26

La lune recèle plus d’eau que ce que l’on pensait

La NASA a confirmé avoir découvert, grâce à son Observatoire stratosphérique pour l’astronomie infrarouge (SOFIA) et un téléscope installé dans un Boeing 747, la présence d’eau sur la surface de la lune éclairée par le soleil et pas seulement dans les espaces froids situés à l’ombre. Pour l’agence spatiale américaine et même s’il n’est pour l’instant question que de faibles quantités, cette découverte « remet en question notre compréhension de la surface lunaire » et soulève « de nouvelles questions sur la façon dont l’eau y est créée et comment elle s’y maintient ». Ces observations, qui font l’objet de deux études publiées par la revue Nature Astronomy, s’appuient sur des années de recherches concernant la présence d’eau sur la Lune. Il faut se souvenir qu’à l’époque de la mission Apollo, en 1969, on pensait encore qu’elle était complètement sèche.

D’où provient cette eau et comment est-elle ensuite stockée ? Les experts avancent comme hypothèses la chute sur la surface lunaire de micrométéorites contenant de petites quantités d’eau ou une réaction chimique combinant des vents solaires transportant de l’hydrogène et des minéraux lunaires riches en oxygène. L’eau serait ensuite restée emprisonnée sous forme de petites perles de glace dans des micro-cratères servant pour ainsi dire de « pièges froids ». La NASA rappelle, à titre de comparaison, que le désert du Sahara contient 100 fois plus d’eau que ce que son observatoire a pu détecter dans le sol lunaire.

RÉFÉRENCES
 NASA’s SOFIA Discovers Water on Sunlit Surface of Moon. NASA Press release, Oct. 26, 2020.
 C.I. Honniball, P.G. Lucey, S. Li, S. et al. Molecular water detected on the sunlit Moon by SOFIA. Nat Astron (2020).
 P.O. Hayne, O. Aharonson & N. Schörghofer, Micro cold traps on the Moon. Nat Astron (2020).


Oct 19

« Voyage d’une goutte de pluie »

Photographe français originaire des Deux-Sèvres, non loin du Marais poitevin, Daniel Mar s’est longtemps servi du papier pour y coucher ses images. Il a plus tard choisi de l’utiliser dans sa création artistique « comme un matériel apte à être découpé, plié ou collé pour bâtir un monde fragile et improbable, poétique et métaphorique ». Devenu « sculpteur d’histoires », il a aussi opté pour cette technique particulière qui consiste à superposer des couches de papier pour leur donner une apparence de bas-relief et en faire le support visuel de ses récits.

Son « Voyage d’une goutte de pluie » relève de cette approche tactile du monde. Il propose ainsi aux enfants de découvrir - par la manipulation et le jeu - le long cycle de l’eau, des nuages jusqu’à la mer, en faisant couler une bille dans les méandres d’une rivière creusée dans la douzaine de pages d’un petit livre au format vertical et d’une belle épaisseur.

Le parcours liquide imaginé par Daniel Mar a toutefois quelque chose d’assez idyllique et l’évocation d’un passage de la goutte d’eau par une station d’épuration ne suffit pas à sensibiliser le jeune lecteur aux impacts des activités humaines sur le cycle de l’eau, pour le meilleur et pour le pire. L’auteur en est bien conscient. Mais comme cette première initiation par le livre est aussi une invitation implicite à la découverte visuelle et tactile de cette ressource dans la nature, peut-être l’enfant verra-t-il alors de ses propres yeux que l’eau n’est pas toujours aussi bienveillante à l’égard de l’homme et que celui-ci est parfois capable de la maltraiter quand bien même elle est absolument indispensable à toute vie. En prendre soin est aussi quelque chose qui s’apprend. (bw)


 Voir le site artpapier.fr de Daniel Mar.
 Voir la présentation de l’ouvrage sur youtube

« Voyage d’une goutte de pluie »
Conception et texte de Daniel Mar
Illustrations de Kiko
Éditions Tourbillon, Montrouge (France), 2020.

 Sur ce même thème, voir l’article aqueduc.info : Pourquoi il faut changer notre façon de dessiner le cycle de l’eau


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