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3 mai 2003.

L’eau au Salon du Livre de Genève : les enfants d’abord ?

On aurait pu imaginer, dans ce Salon 2003, que l’Année (...)

On aurait pu imaginer, dans ce Salon 2003, que l’Année internationale de l’eau retienne l’attention des éditeurs, libraires et autres artisans de l’écrit et du multimédia. Mais à la fin de l’inventaire - comme si cette thématique ne concernait que les enfants - seules deux initiatives méritent d’être mentionnées : la course au trésor et le stand de la Fondation Éducation et Développement.

Les organisations internationales ne savent décidément pas faire passer leurs idées. Au Salon du Livre, elles occupaient pourtant un espace relativement important. Mais tout cela ne ressemblait qu’à un étalage de documents officiels, sans grand contact avec le visiteur.

Aucune mise en valeur des thématiques qu’elles-mêmes, au sein des Nations Unies, prônent au travers de leurs années rituelles. Rien de très visible en tout cas concernant l’Année internationale de l’eau douce, si ce n’est l’un des côtés de leur stand au demeurant peu aguichant.

A y regarder de près, on s’apercevait que les documents disponibles (il faudrait dire : négligemment posés sur la table comme n’importe quelle paperasse ordinaire) émanaient tous …de l’Office fédéral de l’environnement ! Et personne pour attirer l’attention ou engager le dialogue sur ce qui, dit-on, est tout de même l’un des enjeux fondamentaux du 21e siècle.

De la goutte d’eau au bien commun de l’humanité

La Chasse au Trésor (photos ci-contre) est l’un des "classiques" du Salon du Livre de Genève. Entendez par là un jeu de découverte proposé aux enfants (et à leurs parents) de manière à "titiller l’imaginaire pour apprivoiser le livre".

Cette année, ses organisateurs avaient opté pour un itinéraire à travers les thématiques de l’eau. Avec, comme fil conducteur, une bonne quinzaine de questions auxquelles on pouvait chercher et trouver réponses ici et là dans la halle d’exposition.

Avec aussi, en bout de course, un geste symbolique mais éminemment pédagogique : chaque enfant recevait une goutte d’eau découpée dans un papier bleu, y inscrivait son nom et l’accrochait à une sorte de tapisserie.

Laquelle, au fil des jours, ressembla à une belle vague de fond. Une façon originale et poétique de montrer que l’eau est un bien commun et que chacun a la responsabilité de gérer au mieux la part qui lui revient.

"L’eau, un bien précieux"

C’est dans le "Village alternatif" - ainsi baptisé car c’est là qu’ont pris place les mouvements associatifs - que l’on trouve enfin de l’eau, même si celle qui chante dans la fontaine n’est pas potable vu qu’elle coule en circuit fermé.

Ici, il est question d’école, d’éducation, de matériel didactique. La Fondation Éducation et Développement, avec l’appui de la Direction du développement et de la coopération (DDC, l’institution fédérale de l’aide publique suisse) propose en effet une série de dix affiches et un dossier pédagogique sur "L’eau, un bien précieux".

Les thèmes y sont abordés dans une perspective globale. Avec des objectifs clairs : constater les inégalités de la répartition de l’eau à travers le monde, comparer les différentes utilisations de l’eau ici et ailleurs, réfléchir à sa propre consommation d’eau en tant que citoyen du monde. De quoi passer toute une année au moins sur cet élément vital "qui crée des liens". (bw)




Infos complémentaires

Mots-clés

Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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