L’idée de ce réseau trouve son origine dans une recherche commencée en 2000 à l’Unesco par le professeur Arjen Hoekstra, initiative qui a débouché sur la mise en place d’une équipe internationale de chercheurs en vue de définir l’importance des empreintes nationales sur l’eau. Il est alors apparu qu’il fallait définir un certain nombre de normes pour pouvoir développer sur ce thème les échanges d’information avec les consommateurs et les producteurs de manière à être certain que toutes les parties concernées parlent le même langage. Ces normes partagées serviront aussi de référence pour la mise au point de mesures de réduction des impacts négatifs des empreintes sur l’eau.
Le professeur Arjen Hoekstra, désormais directeur scientifique de ce nouveau réseau, explique que « l’intérêt pour l’empreinte sur l’eau s’enracine dans la reconnaissance du fait que des impacts humains sur les systèmes d’eau douce peuvent dépendre en fin de compte de la consommation humaine. Des problématiques telles que les pénuries d’eau et la pollution peuvent mieux être comprises et résolues si l’on considère la production et les chaînes d’approvisionnement en général. L’épuisement et la pollution des ressources locales en eau sont souvent étroitement liés à la structure de l’économie globale. Nombre de pays ont sensiblement extériorisé leur empreinte en important des biens dont la production est très gourmande en eau. Ce qui a pour conséquence de faire pression sur les ressources hydriques dans les régions d’exportation qui manquent trop souvent de moyens pour une gestion et une protection judicieuses de l’eau. » (Information Unesco)