En principe, disent les experts, les pays asiatiques en développement ne devraient pas connaître de crise de l’eau. Il y a en effet maintenant suffisamment de connaissances, de technologies et d’expertises disponibles dans la région pour résoudre ses problèmes de l’eau, actuels et futurs. Le rapport reste toutefois prudemment optimiste, compte tenu de quelques constats qui font problème, entre autres :
– la concurrence mondiale pour l’eau ne cesse de croître
– les interactions entre l’eau et d’autres secteurs de développement connexes ne sont pas suffisamment prises en compte, par exemple dans les domaines de l’énergie, de l’alimentation, de l’environnement
– les changements climatiques créent de nouvelles incertitudes en matière de planification et de gestion de l’eau, il faut donc mettre l’accent sur la recherche si l’on veut éviter de graves carences liées à l’eau
– l’accès limité à l’eau est une cause déterminante de la pauvreté, mais certaines pratiques des populations pauvres, par exemple le déboisement incontrôlé, font elles-mêmes surgir de nouveaux problèmes d’approvisionnement en eau.
Autrement dit, la réussite d’une bonne gouvernance de l’eau passe par des cadres institutionnels stables, une volonté politique forte, une implication de la société civile dans la résolution des problèmes, des appuis financiers adéquats et le développement de compétences et de capacités. (Source : Asian Development Bank)