Les premières observations systématiques des eaux sur le territoire suisse remontent à 1863 grâce à la Commission hydrométrique créée par la Confédération. À l’époque, c’est à l’œil nu que les techniciens procédaient aux mesures de niveaux et de débits qu’ils consignaient alors sur des registres pour les synthétiser ensuite dans des publications ponctuelles et sous forme de graphiques.
Ce n’est qu’en 1917 que paraîtra le premier annuaire hydrographique (couverture ci-contre). On y trouve principalement des informations sur les niveaux des hautes et basses eaux extraordinaires et sur les niveaux maximum et minimum de l’année. Dès 1934, il contient davantage de graphiques et de données comme les pics mensuels et le degré de glaciation des bassins versants.
En 1974, alors que de nombreuses stations commencent à faire des mesures en continu, l’annuaire prend en compte des données relatives à la qualité des eaux, à leur température et à d’autres paramètres physiques ou chimiques. Quelques années plus tard s’y ajouteront des informations sur les matières solides en suspension ainsi que sur les eaux souterraines.
L’année 2000 marque un tournant important dans l’accès aux données hydrologiques qui depuis lors peuvent être consultées sur internet [1]. L’annuaire imprimé, qui reste un ouvrage de référence, ne cesse de s’enrichir et comptera jusqu’à 630 pages en 2010.
Dans son format actuel qui date de 2011, l’Annuaire hydrologique de la Suisse a vu sa pagination fortement réduite du fait que les données fournies par chacune des stations de mesures sont disponibles sur le web. Il accorde donc davantage d’importance à la revue des principaux événements météorologiques et hydrologiques de l’année écoulée, comme certains épisodes marquants de crues ou d’étiages. Il propose également des informations sur l’évolution du manteau neigeux et des glaciers. (Informations et illustrations : OFEV)