L’Aar sortant du lac de Thoune et le Rhin jusqu’à l’embouchure de la Thur présentent aussi un niveau trop bas, dit-on à l’Office fédéral des eaux et de la géologie. Ailleurs, les niveaux sont également bas mais dans la norme hivernale. Lors des précipitations de la fin de l’année dans le Jura, le Plateau et les Préalpes, la pluie - grâce au sol gelé - a pu s’écouler dans les lacs et rivières. Au Tessin en revanche, le temps est resté sec, d’où un danger accru d’incendie de forêts.
La sécheresse n’a pour l’instant aucune incidence sur les réserves d’eau potable. Seule une poignée de communes connaissent quelques impasses, surtout celles qui tirent leur eau uniquement de sources et dont le système d’approvisionnement n’est pas relié en réseau. C’est le cas dans la région du Toggenburg (SG) ainsi que dans les cantons du Jura et de Neuchâtel. Dans la vallée de La Brévine (NE), certains paysans doivent faire venir l’eau du Val-de-Travers.
La sécheresse pose toutefois problème pour l’approvisionnement en énergie hydraulique. Selon l’Association suisse pour l’aménagement des eaux, les centrales sur le Rhin et l’Aar, une dizaine pour chaque cours d’eau, ne fournissent que la moitié de leur production habituelle en hiver. La Suisse devra sans doute davantage importer d’énergie cet hiver. Les lacs de barrage n’ont pas non plus leur volume habituel. Cependant, ils ne l’ont jamais plus vraiment atteint depuis l’été 2003. (Source : ATS)