Les marais du sud de l’Irak constituent l’un des plus grands écosystèmes de zones humides du monde. Mais Saddam Hussein, en guise de représailles à l’insurrection chiite de 1991, avait entrepris de les assécher. Avec l’appui des Nations Unies, un programme prometteur de réhabilitation a été lancé. Mais la sécheresse fait son apparition et menace fortement la région, ses habitants et leur production agricole.
Bagdad craint une véritable catastrophe humaine et écologique si la Turquie continue de retenir l’eau du Tigre et de l’Euphrate : c’est elle en effet qui détient les clefs du problème, mais ses projets de construction de toute une série de grands barrages pour répondre à ses propres besoins constituent une menace pour les deux pays d’aval que sont la Syrie et la Turquie.
Après des discussions bilatérales, le ministre turc de l’énergie Taner Yildiz, a fait savoir que la Turquie allait assurer un débit de 400 à 650 m3/seconde en moyenne journalière et d’au moins 500 en moyenne mensuelle. La Syrie, quant à elle, a décidé d’offrir à son voisin des quotas d’eau plus importants : selon le ministre syrien de l’irrigation Nader Bounni, cette augmentation de débit serait de quelque 58%. (Sources : presse turque et syrienne, et AFP)