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14 mai 2019.

Le chantier du nouveau barrage du Grimsel démarre en juin

Les travaux en vue de la construction d’un nouveau barrage au (...)

Les travaux en vue de la construction d’un nouveau barrage au Grimsel, dans l’Oberland bernois, vont commencer d’ici peu et devraient durer six ans. Il s’agit, sur un chantier installé à 1900 mètres d’altitude, de remplacer le mur de béton de Spitallamm, vieux de quelque 90 ans, dont le projet de rénovation n’offrait pas toutes les garanties de sécurité. La société des Forces motrices de l’Oberhasli (KWO), l’un des leaders de l’énergie hydroélectrique suisse, a fait le choix d’implanter un nouvel ouvrage quasiment de même hauteur juste devant l’ancien barrage. Le coût du projet est devisé à quelque 125 millions de francs suisses.

Les aménagements du lac d’accumulation du Grimsel et de ses 95 millions de mètres cubes d’eau, juste en-dessous du col qui relie l’Oberland bernois et la haute-vallée du Rhône en Valais, remontent au tournant des années 1920-1930. Il avait fallu pour cela construire deux barrages proches l’un de l’autre : un barrage-poids (Seeuferegg, haut de 42 mètres) et, sur le lit de l’Aar, un barrage poids-voûte (Spittallamm, 144 m) qui au moment de sa mise en service était l’un des plus hauts barrages jamais construits.

Dans les années 1960, les experts ont constaté que l’intérieur du barrage de Spitallamm présentait une fissure verticale résultant du mode de construction d’origine et de travaux de réparation ultérieurs. En clair : le couronnement et le béton de parement du barrage de Spitallamm commençaient à se séparer du reste du mur, une séparation qui s’est encore accentuée au fil des ans.

Dans un premier temps, l’objectif des KWO fut de démolir le béton de parement et de le remplacer par un nouveau béton mieux ancré dans le mur existant. Mais des contrôles supplémentaires ont révélé que la masse de béton était contaminée par une réaction chimique qui, à long terme, pouvait gravement l’endommager, sans parler de la grande quantité de sédiments qui s’entassait devant le barrage et perturbait ses installations de vidange de fond. Il fut alors décidé de renoncer au principe de la rénovation et de lancer un projet de nouveau barrage répondant aux normes de sécurité et garantissant la poursuite sans restriction de l’exploitation hydroélectrique de la retenue. Le coût de ce nouvel ouvrage est estimé à quelque 125 millions de francs suisses.

Ce barrage-voûte à double courbure sera implanté juste devant l’ancien mur qui, lui, restera en l’état et sera ensuite submergé. C’est le nouveau barrage qui supportera la pression de l’eau du lac et l’équilibrage hydraulique entre les deux niveaux d’eau sera assuré par une galerie à proximité de l’ancien ouvrage. Les premiers travaux débuteront en juin et se poursuivront jusqu’en 2025 entre les mois de mai et d’octobre. Les entrepreneurs devront relever deux grands défis propre à des projets de cette envergure dans une configuration montagneuse à 1900 mètres d’altitude : celui des conditions météorologiques et celui de la complexité de la logistique. (Sources informations : Kraftwerke Oberhasli AG, KWO).



Infos complémentaires

Données de base du futur barrage

 hauteur : 113 mètres
 longueur du couronnement : 212 mètres
 volume des excavations : 70’000 mètres cubes
 volume de béton : 215’000 mètres cubes (520’000 tonnes)
(le gravier nécessaire à la construction proviendra des matériaux d’excavation et d’une décharge toute proche).

Mots-clés

Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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