Ce traité, adopté en mai 2010 après de longues négociations, prévoit que les pays d’amont du Nil auront le droit de développer des projets d’irrigation et des barrages hydroélectriques sans que l’Égypte puisse faire valoir son droit de veto historique sur tout projet d’ouvrage hydraulique. Le précédent traité, conclu en 1929 puis amendé en 1959 entre le Caire et la Grande-Bretagne, puissance coloniale de l’époque, faisait la part belle à l’Egypte et au Soudan qui, ensemble, se voyaient réserver quelque 87% du débit fluvial (respectivement : 55,5 et 18,5 milliards de mètres cubes par an.
L’Egypte et le Soudan ont boycotté l’an dernier la cérémonie de signature du nouveau traité auquel ils s’opposent, car ils estiment que de tels projets en amont réduiraient considérablement le débit du fleuve sur leur propre territoire. L’organisation de l’Initiative du Bassin du Nil avait prévu pour janvier un sommet extraordinaire de conciliation qui n’a finalement pu se tenir en raison des événements politiques survenus au Caire et de la destitution du président Moubarak. (Source : Information officielle du Burundi et agences)
– Lien vers le site de l’organisation de l’Initiative du Bassin du Nil (Nile Basin Initiative)
– Cinq pays d’Afrique de l’Est signent un accord de partage des eaux du Nil (aqueduc.info, 14 mai 2010)