Cette initiative s’inspire d’un programme assez similaire que l’actuel directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, avait personnellement initié au Brésil lorsqu’il était ministre du développement social et du Combat contre la faim. C’est que les populations sahéliennes, les petites communautés paysannes en particulier, ne sont pas à l’abri des aléas climatiques. Dans ce contexte, l’irrigation à petite échelle et, de manière plus générale, la gestion de l’eau agricole sont aujourd’hui des questions vitales.
La solution soutenue par la FAO consiste dans la construction de citernes familiales, d’une quinzaine de mètres cubes, permettant de collecter et de stocker de l’eau pendant la saison des pluies pour couvrir les besoins en eau potable des ménages pendant toute la saison sèche et pour le micro-jardinage. Le projet prévoit également l’installation de citernes communautaires de quelque 50 m3 pour l’amélioration de la production agricole en périodes sèches.
Le programme de la FAO se veut résolument social et vise en priorité les populations qui ont le plus besoin de protection avec une attention toute particulière à la situation des femmes. En étant formées à la construction, à l’utilisation et à la maintenance des citernes, et en participant à leur mise en place par le biais d’activités « argent contre travail », les communautés pourront acquérir de nouvelles compétences pour améliorer notamment leurs revenus et leurs conditions de logement. Elles bénéficieront d’intrants agricoles adaptés aux conditions locales et seront aussi initiées aux bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau et d’adaptation aux changements climatiques.
"Nous travaillons avec des partenaires, explique dans une vidéo de l’organisation Mme Coumba Sow, coordinatrice œuvrant au sein de la FAO pour la résilience en Afrique de l’Ouest : avec des partenaires nationaux comme des ONG locales très proches de la population et qui peuvent nous aider à faire le relais pour la construction des citernes, pour en prendre soin et pour être formés dans la production agricole (…) Mais la FAO n’a pas vocation à construire un million de citernes, l’engagement fort des gouvernements est important."
C’est déjà le cas depuis l’an passé avec des projets-pilotes lancés au Sénégal et au Niger et la construction d’une vingtaine de citernes familiales et d’une dizaine de citernes communautaires pour un total de plus de 850 bénéficiaires. Au cours des trois prochaines années, le programme de la FAO devrait toucher quelque 10’000 femmes de plus au Sénégal, 5’000 au Niger et 5’000 au Burkina Faso. Il est prévu d’y intégrer également trois autres pays : le Tchad, la Gambie et le Cap Vert. (Source : Informations FAO)