Pour Mikhail Gorbatchev, il serait grand temps que les gouvernements de la planète mettent enfin en pratique les engagements qu’ils ont pris lorsqu’ils ont fait, il y a quatre ans, leur grande Déclaration du Millénaire. Il y a toujours aussi peu d’indices permettant de croire que la situation pourrait être différente dans quatre ans. D’où le lancement d’une vaste campagne citoyenne afin de récolter auprès du grand public des millions de signatures en faveur d’un traité mondial proclamant le droit de tous et de chacun d’avoir accès à l’eau. Un site internet (watertreaty.org) a été spécialement ouvert pour les besoins de cette pétition sans frontières.
Pour ses initiateurs, c’est une bonne façon de donner à des gens du monde entier « la possibilité de devenir eux-mêmes une partie de la solution », pour reprendre les termes du communiqué de la Croix Verte Internationale. Et de déclarer qu’eux aussi en ont assez des promesses non tenues.
Cette « Convention globale sur le droit à l’eau », dont il existe une première ébauche, pourrait constituer un instrument légal international. Il obligerait alors les gouvernements comme les administrations publiques locales à s’engager pour donner à l’accès à l’eau une priorité absolue.
Essayez donc d’imaginer, dit encore Mikhail Gorbachev à ses auditeurs, à quoi ressemblerait le monde riche si son milliard d’habitants étaient privés d’eau. Mais ce scénario catastrophique et inimaginable est la réalité quotidienne de milliards de gens de par le monde :
« Un monde différent est possible. Cependant, pour moi la réponse n’est pas de mettre fin à la globalisation, mais de s’intéresser aux gens, sans recherche du profit, mais en se montrant responsable de l’avenir de notre planète. »
Source : communiqué Green Cross, 13 septembre 2004