Lancée en janvier 2005 sous la devise « Signal d’alarme rouge », cette initiative a bénéficié du soutien d’associations cantonales de pêche, d’organisations de pêcheurs sportifs, et du magazine « Petri-Heil », partenaire médias de la Fédération suisse de pêche. Plusieurs organisations pour la protection de l’environnement ont également participé à la récolte des signatures : Pro Natura, le WWF Suisse, la Fondation suisse de la Greina, ainsi que des associations membres de l’organisation faîtière de protection des eaux Aqua Viva.
Compte tenu du succès de cette campagne, la FSP et ses partenaires attendent que les objectifs principaux visés par l’initiative influencent déjà le débat des Chambres fédérales sur certains objets en suspens, notamment les prescriptions concernant les débits résiduels et le droit de recours des organisations.
Lors d’une conférence de presse tenue à Berne, le président central de la FSP, Werner Widmer, a rappelé que 8 des 57 espèces indigènes de poissons ont d’ores et déjà disparu alors que 37 autres sont en danger ou menacées d’extinction.
Pour Beat Jans, chef du département Politique et affaires internationales de Pro Natura, les paysages fluviaux naturels sont de la plus grande importance pour la survie de nombreuses espèces. Or, en Suisse, environ 90% de toutes les eaux publiques sont perturbées par des ouvrages, canalisées ou exposées aux effets nuisibles des éclusées (forte crue déclenchée artificiellement par les usines électriques alternant avec un rapide assèchement des cours d’eau suite à une brusque décrue).
Thomas Vellacott, directeur de programme au WWF Suisse, a quant à lui relevé que l’initiative serait aussi un rappel à l’ordre à l’adresse des autorités et des exploitants de centrales hydroélectriques, pour que les dispositions régissant les débits résiduels soient enfin appliquées, plus de 30 ans après leur promulgation. (Source : communiqué Fédération suisse de pêche).