Garantir un approvisionnement suffisant en eau potable, aménager des systèmes adéquats d’assainissement, promouvoir des pratiques nouvelles en matière d’hygiène : en zone urbaine comme en milieu rural, tous ces services sont importants si l’on veut enrayer la transmission des maladies diarrhéiques et autres infections gastro-intestinales.
La santé peut également être un facteur décisif pour encourager les communautés à prendre part à la conservation de la nature et à la gestion de l’environnement (en particulier les communautés dont les moyens d’existence dépendent des écosystèmes) ou gérer les risques sanitaires en rapport avec les maladies liées à l’eau. L’état de santé de la communauté est l’indicateur idéal de la réussite ou de l’échec du développement et de la gestion intégrée des ressources en eau.
– Les maladies infectieuses, en particulier la diarrhée et la malaria, sont toujours en tête de la charge mondiale des maladies liées à l’eau. En Afrique et en Asie, elles sont encore une menace considérable sur la santé publique. En 2002, les maladies diarrhéiques et la malaria ont fait respectivement 1,8 et 1,3 million de morts. Les victimes étaient presque toutes des enfants de moins de 5 ans.
– De nombreuses maladies liées à l’eau pourraient être contrôlées grâce à un accès universel à l’eau potable et à des pratiques appropriées en matière de gestion de l’eau, de services sanitaires et d’hygiène. La mesure la plus efficace serait de se laver les mains avec du savon, ce qui réduirait de moitié le nombre des décès dus à la diarrhée. Diverses maladies infectieuses de la peau et des yeux sont dues au manque d’hygiène et à un approvisionnement inapproprié en eau.
– Le développement des ressources en eau a des conséquences sur l’incidence des cas de malaria et d’autres maladies à vecteur. L’eau est nécessaire à l’alimentation et à l’énergie, et cette nécessité postule le développement de l’irrigation et la construction de réservoirs. Mais il ne faut pas négliger les risques que ces aménagements font également peser sur la santé du fait qu’ils peuvent fournir des conditions écologiques favorables à la propagation de certaines maladies, dont la malaria en particulier.
– La pollution chimique des eaux de surface, principalement due aux effluents industriels et aux ruissellements à partir des terres agricoles, constitue également un danger majeur pour la santé dans certains pays en développement.
– Sur le long terme, de nombreuses actions écologiques en faveur de la santé se sont révélées plus rentables que des interventions médicales. Des études ont montré qu’un accès universel à l’eau courante et à un réseau d’évacuation peut en effet considérablement réduire la charge de maladies liées à l’eau.
(nb. article rédigé sur la base du résumé officiel)