Deux jours avant l’ouverture à Glasgow de la Conférence sur les changements climatiques (COP26), les chefs de dix organisations spécialisées des Nations Unies ont adressé une lettre à tous les gouvernements de la planète afin qu’ils agissent de toute urgence pour faire face aux impacts du changement climatique sur les ressources en eau.
Le message des hauts responsables de ces dix agences onusiennes [1] s’ouvre sur un constat indéniable. Le changement climatique est une menace pour tous les habitants de la planète et c’est par le biais de l’eau qu’on en ressent principalement ses effets : il fait que les sécheresses et les inondations sont de plus en plus extrêmes et de plus en plus fréquentes, il affaiblit les réserves naturelles de l’eau dans la glace et la neige.
« L’augmentation de la température et la variabilité des régimes d’écoulement des masses d’eau affectent fortement la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines. La modification des régimes de précipitations a déjà un impact sur l’agriculture, sur les systèmes alimentaires et sur les moyens de subsistance qui deviennent de plus en plus vulnérables, ainsi que sur les écosystèmes et la biodiversité. L’élévation du niveau des mers menace les communautés, les infrastructures, les environnements côtiers et les aquifères. »
Les signataires de cette lettre, qui rappellent au passage que l’eau est le « connecteur climatique » qui ouvre de multiples opportunités de collaboration et de coordination au niveau international, énumèrent une bonne dizaine de champs d’action possibles. Ils demandent, entre autres, que les agendas nationaux et régionaux de l’eau et du climat soient intégrés dans les mécanismes de la coopération transfrontalière, que les personnes et les institutions concernées voient leurs capacités renforcées pour mener à bien les actions appropriées d’adaptation et de résilience au changement climatique, que les systèmes mondiaux de surveillance et d’inventaire des ressources en eau bénéficient des financements qui leur permettront de fournir des informations actualisées sur les niveaux actuels et futurs de la disponibilité de l’eau et de sa qualité, ou encore que tous les habitants de la planète aient accès à des alertes rapides sur les catastrophes liées à l’eau pour se mettre à l’abri des dangers et protéger leurs moyens de subsistance. (Source : OMM)