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27 septembre 2013.

Changements climatiques : impacts prévisibles sur le cycle de l’eau

La responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique (...)

La responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique est une quasi-certitude : tel est le message central des premières pages du 5e rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rendu public à Stockholm.

Cette influence humaine est décelable dans le réchauffement de l’atmosphère et des océans, dans les modifications du cycle global de l’eau, dans les réductions des masses de neige et de glace, ainsi que dans la montée du niveau moyen des mers.

Les climatologues notent que les activités humaines, à des degrés divers de probabilité, ont ainsi contribué à l’augmentation de la teneur en humidité de l’air dans l’atmosphère, à des changements à l’échelle planétaire des régimes de précipitations sur les régions terrestres et à des modifications de la salinité des océans.

Le volet initial de ce 5e rapport, dont les publications s’échelonneront sur plusieurs mois, a été élaboré par le premier des trois groupes de travail du GIEC chargé plus particulièrement d’évaluer les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat. On ne retiendra ici que quelques-unes de ses considérations relatives au cycle de l’eau.

 Les changements dans le cycle global de l’eau consécutifs au réchauffement climatique durant le 21e siècle ne seront pas uniformes. Le contraste des précipitations entre les régions humides et sèches et les saisons humides et sèches va s’accentuer même si des exceptions pourront être constatées dans certaines régions.

 Les projections des changements dans le cycle de l’eau au cours des prochaines décennies affichent des tendances à grande échelle semblables à celles de la fin du siècle passé, mais avec une ampleur moins marquée.

 À la fin du 21e siècle les précipitations annuelles moyennes pourraient augmenter dans les régions de hautes latitudes et de l’océan Pacifique équatorial alors qu’elles diminueront probablement dans de nombreuses régions sèches des latitudes moyennes et subtropicales.

 Les précipitations extrêmes vont très probablement s’intensifier et devenir plus fréquentes sur la majeure partie des terres émergées aux latitudes moyennes et sur les régions tropicales.

 Les systèmes de mousson vont toucher des zones plus vastes : leurs vents pourraient s’affaiblir au contraire des pluies qui, elles, risquent d’être plus abondantes et leur calendrier plus long à cause de l’augmentation de l’humidité atmosphérique.

 Le Pacifique tropical restera probablement soumis aux variations du phénomène d’oscillation El Niño et la variabilité des précipitations qui lui sont régionalement liées va sans doute s’intensifier.

 La banquise arctique continuera vraisemblablement de fondre et, quel que soit le scénario, le volume des glaciers de montagne devrait lui aussi se réduire.

 Les scénarios concernant le niveau des mers sont davantage pessimistes que ceux avancés dans le précédent rapport : les experts évoquent désormais une hausse probable de 26 à 82 cm d’ici la fin du siècle, en raison de l’écoulement dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l’Antarctique, mais aussi de la dilatation de l’eau résultant de son réchauffement. (Données GIEC)


Pour en savoir plus
 Le site du GIEC
 Le rapport "Climate Change 2013 : The Physical Science Basis", Summary for Policymakers (36 pages)




Infos complémentaires

:: Les travaux du GIEC, en bref


 Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ouvert à tous les pays membres de l’ONU et de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a été créé en 1988.

 Il a pour mission d’évaluer régulièrement, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique nécessaires à une meilleure compréhension des risques liés au changement climatique d’origine humaine.

 Le Groupe de travail I, chargé d’évaluer les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat, est co-présidé par Qin Dahe, du Service météorologique chinois, et Thomas Stocker, de l’Université de Berne. Il est hébergé par cette même Université et financé par le Gouvernement suisse.

 Les quelque 2’500 pages du dernier rapport de ce Groupe de travail contiennent un résumé technique, 14 chapitres et un atlas des projections climatiques mondiales et régionales. Cette publication repose sur des millions d’observations et sur plus de deux millions de gigaoctets de données numériques issues de simulations effectuées par des modèles du climat. Plus de 9’200 publications scientifiques sont citées, dont plus des trois quarts ont été publiées depuis la dernière évaluation du GIEC, en 2007. Les principales conclusions de ce rapport figurent dans un résumé de 32 pages à l’intention des décideurs.

Mots-clés

Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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