Le volet initial de ce 5e rapport, dont les publications s’échelonneront sur plusieurs mois, a été élaboré par le premier des trois groupes de travail du GIEC chargé plus particulièrement d’évaluer les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat. On ne retiendra ici que quelques-unes de ses considérations relatives au cycle de l’eau.
– Les changements dans le cycle global de l’eau consécutifs au réchauffement climatique durant le 21e siècle ne seront pas uniformes. Le contraste des précipitations entre les régions humides et sèches et les saisons humides et sèches va s’accentuer même si des exceptions pourront être constatées dans certaines régions.
– Les projections des changements dans le cycle de l’eau au cours des prochaines décennies affichent des tendances à grande échelle semblables à celles de la fin du siècle passé, mais avec une ampleur moins marquée.
– À la fin du 21e siècle les précipitations annuelles moyennes pourraient augmenter dans les régions de hautes latitudes et de l’océan Pacifique équatorial alors qu’elles diminueront probablement dans de nombreuses régions sèches des latitudes moyennes et subtropicales.
– Les précipitations extrêmes vont très probablement s’intensifier et devenir plus fréquentes sur la majeure partie des terres émergées aux latitudes moyennes et sur les régions tropicales.
– Les systèmes de mousson vont toucher des zones plus vastes : leurs vents pourraient s’affaiblir au contraire des pluies qui, elles, risquent d’être plus abondantes et leur calendrier plus long à cause de l’augmentation de l’humidité atmosphérique.
– Le Pacifique tropical restera probablement soumis aux variations du phénomène d’oscillation El Niño et la variabilité des précipitations qui lui sont régionalement liées va sans doute s’intensifier.
– La banquise arctique continuera vraisemblablement de fondre et, quel que soit le scénario, le volume des glaciers de montagne devrait lui aussi se réduire.
– Les scénarios concernant le niveau des mers sont davantage pessimistes que ceux avancés dans le précédent rapport : les experts évoquent désormais une hausse probable de 26 à 82 cm d’ici la fin du siècle, en raison de l’écoulement dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l’Antarctique, mais aussi de la dilatation de l’eau résultant de son réchauffement. (Données GIEC)
Pour en savoir plus
– Le site du GIEC
– Le rapport "Climate Change 2013 : The Physical Science Basis", Summary for Policymakers (36 pages)