Le message délivré l’automne dernier par Amnesty International était on ne peut plus clair : Israël doit mettre un terme à sa politique de discrimination par l’eau et lever toutes les restrictions d’accès à l’eau pour la population palestinienne (lire l’information aqueduc.info sur le rapport de 2009).
L’analyse de la situation par l’organisation basée à Londres tient en quelques lignes : dans la bande de Gaza, le blocus rend impossible la remise en état du système d’approvisionnement en eau détruit pendant la guerre. En Cisjordanie, les 450’000 colons israéliens utilisent à eux seuls plus d’eau que les 2,3 millions de Palestiniens. Et ce problème résulte principalement de la politique et des pratiques discriminatoires de l’armée israélienne qui contrôle l’accès à l’eau.
Dans son "action en ligne", la section suisse d’Amnesty invite ses membres et sympathisants à demander notamment au gouvernement israélien de lever le blocus de la bande de Gaza, de permettre sans délai aux Palestiniens d’utiliser une part équitable des ressources en eau et de mettre immédiatement un terme à la destruction des infrastructures d’approvisionnement, de stockage et de distribution de l’eau.
Cette pétition s’adresse également à l’Autorité palestinienne de l’eau pour qu’elle prenne les mesures nécessaires pour réduire le niveau inacceptable des pertes d’eau, et au gouvernement suisse, dépositaire des Conventions de Genève, pour qu’il fasse pression sur les autorités israéliennes en vue du respect du droit international humanitaire.
Pour donner de la visibilité à son action "Soif de justice", Amnesty International a produit des étiquettes spéciales présentant ses principales revendications et destinées à être collées, dûment signées, sur des bouteilles en plastique vides et de les envoyer ensuite à l’ambassade israélienne.