Ce feu vert ouvre la voie à l’entrée du privé étranger dans la gestion du secteur de l’eau en Algérie. C’est un effet immédiat de la nouvelle loi sur l’eau qui prévoit un mécanisme de base, la concession, octroyée par l’Etat aux personnes morales de droit public, et un mécanisme complémentaire, la délégation de service public, contractuellement, par l’Etat ou les concessionnaires, à des opérateurs publics ou privés, y compris étranger, puisque le droit des affaires dans notre pays ne fait plus la distinction entre privé national et étranger.
On sait que l’Algérie exclut la privatisation du service public de l’eau, c’est à dire la cession pure et simple des actifs au secteur privé. Le contrat, « de gré à gré », d’un montant de 120 millions de dollars, entre Suez et ses partenaires algériens porte sur la gestion déléguée pour une durée de cinq ans et, de la distribution de l’eau et de l’assainissement à Alger sur la base des prescriptions d’un cahier des charges qui comprend la réhabilitation du réseau et la distribution H24 de l’eau dans la wilaya.
Suez bénéficiera des nouvelles conditions créées par un engagement plus grand de l’Etat dans le secteur de l’eau. Depuis 2002, tous les efforts sont faits pour qu’à l’horizon 2008, Alger soit totalement sécurisée pour ce qui est des réserves d’eau disponibles. Quant aux investissements publics prévus pour la modernisation progressive des services de l’eau et de l’assainissement à Alger, ils sont estimés à 200 millions d’euros par an. L’Etat projette d’étendre la formule de la gestion déléguée de la distribution de l’eau à 11 villes algériennes, selon les résultats de l’expérience réalisée avec Suez. (Source : La Nouvelle République, Alger)