L’initiative de cette installation inédite est le fait de trois partenaires, à savoir : Voies navigables de France, et les deux sociétés Hydroquest et Hydrowatt. C’est-à-dire : l’établissement public français chargé de gérer l’essentiel du réseau des voies navigables de l’Hexagone ; une société grenobloise qui depuis une dizaine d’années conçoit, développe, fabrique et installe des fermes d’hydroliennes à travers le monde ; et une filiale hydroélectrique du groupe énergétique lyonnais UNITe qui exploitera l’installation. [1]
Cette technologie verte, HydroQuest l’a testée durant plusieurs années sur la Loire à Orléans. Selon ses concepteurs, elle repose sur l’exploitation la meilleure possible de l’énergie d’un cours d’eau sans nuisance ni pollution, sans émission de gaz à effet de serre, et avec un minumum de perturbation du paysage car le dispositif est immergé. Une fois les turbines installées, les coûts d’exploitation et de main-d’œuvre sont minimes. Et l’énergie produite est d’un faible coût dès que l’investissement de départ est amorti.
Construites à Cherbourg puis assemblées dans le Port de Lyon, les quatre hydroliennes ont été amarrées dans une zone du Rhône lyonnais fermée à la navigation et où la vitesse du courant est idéale pour la production d’électricité au fil de l’eau. Elles sont supportées par des barges faciles d’accès pour les travaux de maintenance.
Ce parc hydrolien offre une puissance installée de 320 kilowatts pour une production annuelle d’environ un million de kWh par an, soit l’équivalent de la consommation énergétique de 500 ménages (hors chauffage). L’investissement de départ consenti par les initiateurs du projet se monte à 1,7 million d’euros et l’installation bénéficie d’une autorisation d’occupation temporaire de ce site du domaine public fluvial pour une durée de 18 ans. (Sources : VNF, HydroQuest, Hydrowatt)