Maplecroft a déjà créé une bonne centaine d’indices différents à l’usage des sociétés multinationales qui ont besoin d’identifier les risques (politiques, économiques, sociaux, environnementaux) qu’elles peuvent encourir dans les pays où elles comptent investir et développer leurs activités.
Parmi ces risques figurent ceux qui ont trait au domaine de l’eau, définis selon quatre critères : accès à l’eau potable et à l’hygiène, disponibilité de l’eau renouvelable et la fiabilité des approvisionnements externes, rapport entre l’eau disponible et la demande d’approvisionnement, et le degré de dépendance dans le domaine de l’eau.
L’évaluation menée par Maplecroft souligne que les pays situés dans la catégorie extrême de risques, y compris des économies émergentes comme celles du Pakistan, de l’Égypte et de l’Ouzbékistan, éprouvent déjà des tensions internes et frontalières dues à la limitation des ressources en eau. À quoi s’ajoutent d’autres pressions sur ces ressources comme celles liées à la croissance démographique ou aux changements climatiques (fonte des glaciers et modification des régimes de moussons par exemple).
Pour Alyson Warhurst, président de Maplecroft, ces informations envoient un signal d’alarme aux investisseurs "qui devront développer des stratégies de conservation et de sécurité de l’eau , et être conscients de l’impact de leurs prélèvements en eau sur les collectivités locales".
Le stress hydrique n’est pas une préoccupation des seuls pays en développement. Les États-Unis et l’Australie, de même que la Bulgarie, la Belgique et l’Espagne ont dans certaines régions de sérieuses inquiétudes quant à l’appauvrissement de leurs ressources en eau. (Source : Maplecroft)