En fait, c’est un millier de sites qui ont été recensés. Datés entre 5’000 et 500 ans environ avant Jésus-Christ, on les trouve au bord de lacs, de rivières ou de terres marécageuses. Seul un petit nombre d’entre eux ont été fouillés mais ils ont fourni des éléments qui permettent aujourd’hui de se faire une idée assez réaliste de l’apparition et du développement des premières sociétés agricoles dans l’Europe alpine du Néolithique et de l’Âge de bronze. Ils livrent également de précieuses informations sur la façon dont les communautés interagissaient avec leur environnement.
Ces établissements constituent un groupe unique de sites archéologiques particulièrement riches. Des conditions exceptionnelles ont permis la conservation des matériaux organiques dont sont faits la majorité des objets manufacturés qui ont disparu dans les milieux secs. Bois, textiles, plantes, voire même reliefs de repas, offrent aux archéologues et autres chercheurs de sciences annexes (botanique, climatologie, etc.) des moyens de mieux comprendre les pratiques préhistoriques dans l’espace alpin.
Coordonnée par la Suisse, la préparation de la candidature de ces sites au patrimoine mondial a permis de renforcer la collaboration dans le domaine de l’archéologie palafittique et de réaliser le premier inventaire standardisé de l’ensemble des sites connus. Outre un relevé cartographique du site et de la zone tampon avoisinante, l’inventaire donne des informations sur la datation et énumère les caractéristiques qui rendent le site décrit digne de figurer au patrimoine mondial. Des indicateurs renseignent sur l’environnement, l’état de conservation et les menaces pesant sur lui. L’inventaire fait également le point sur les mesures législatives de protection, sur les mesures de sauvegarde et donne quelques repères bibliographiques.
La moitié des sites palafittiques désormais reconnus par l’UNESCO sont situés en Suisse (56 exactement répartis dans 15 cantons). Les autres sont disséminés en Allemagne (25), Italie (25), France (15), Autriche (8) et Slovénie (1). Pour la Suisse, il s’agit de la 11e inscription d’un site sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. (bw)
Pour en savoir plus
– Sur le site de l’UNESCO
– Sur le site de l’Office fédéral suisse de la culture
– Sur le site de la candidature www.palafittes.org
– Autres articles aqueduc.info
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