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Informations en bref et en vrac


Informations en bref et en vrac


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Oct 15

En 5 ans, les glaciers suisses ont perdu 10 % de leur volume

Suite aux vagues de chaleur de l’été 2019, la fonte des glaciers a atteint en Suisse des niveaux records. Les mesures publiées par la Commission d’experts sur les réseaux de mesure cryosphérique de l’Académie des sciences naturelles montrent que les masses de neige et de glace qui ont fondu en deux semaines, fin juin et fin juillet, correspondent à la consommation nationale annuelle d’eau potable. Au cours des cinq dernières années, les glaciers suisses ont perdu 10 % de leur volume. C’est la plus importante des pertes jamais observée depuis plus de cent ans dans les séries de données.

Il faut toutefois noter des différences régionales dans le bilan 2019. A l’est et au nord des Alpes, les pertes ont été plus importantes que la moyenne de la dernière décennie. Sur de nombreux glaciers, comme ceux de Silvretta (Grisons) et Tsanfleuron (Vaud/Valais,) l’épaisseur moyenne de la glace a diminué de un à deux mètres. Dans la région du Gothard, cependant, les conditions ont été plus favorables en raison des fortes chutes de neige de l’hiver : certains glaciers, tels ceux de St.Annafirn (Uri) et du Basòdino (Tessin) ont enregistré des pertes relativement faibles. (Source : Académie suisse des sciences naturelles)


Oct 4

Des infos en ligne sur la diplomatie de l’eau

"The Water Diplomat" : c’est le nom d’une nouvelle plateforme en ligne (en anglais) qui vient d’être lancée à Genève et qui proposera chaque mois une lettre gratuite d’informations sur les enjeux politiques et diplomatiques de la gestion de l’eau dans le monde. Ce nouvel outil médiatique, qui s’adresse à toute personne désireuse de s’informer sur l’actualité de l’hydropolitique, est le fruit d’un partenariat entre OOSKAnews, un éditeur basé aux États-Unis et en Écosse, spécialisé dans la diffusion d’informations internationales sur le secteur de l’eau, et le Geneva Water Hub, un pôle d’excellence en hydrodiplomatie rattaché à l’Université de Genève qui a pour objectifs de promouvoir l’eau comme un instrument de paix et de coopération et de participer à la prévention d’éventuels conflits liés à l’eau. Ce faisant, les initiateurs de cette plateforme entendent participer activement à la promotion et à la mise en œuvre des recommandations faites en 2017 par le Groupe mondial de haut niveau sur l’eau et la paix.


Aug 18

Requiem pour un glacier islandais ...

Les autorités islandaises ont officiellement inauguré une plaque commémorative dédiée à l’Okjökull, le premier glacier de l’île à avoir perdu son statut dès 2014 car ses caractéristiques ne correspondaient plus aux critères scientifiques définis par les glaciologues pour qu’il puisse être encore considéré comme un véritable glacier. En 1890, l’Okjökull avait une superficie de 16 km2 de surface, le réchauffement climatique l’a aujourd’hui quasiment rayé de la carte.

"Un mémorial dédié à un glacier perdu est peut-être le meilleur moyen de comprendre pleinement ce à quoi nous sommes confrontés, explique Cymene Howe, professeure à la Rice University de Houston (USA), à l’origine de ce projet de mémorial. Nous autres anthropologues sommes sensibles au pouvoir des symboles et des cérémonies qui peuvent susciter des émotions, même pour quelque chose d’aussi lointain qu’un glacier qui n’est plus maintenant que de la ’glace morte’."

Une lettre pour l’avenir

Ok est le premier glacier islandais à perdre son statut de glacier.
Au cours des 200 prochaines années,
tous nos glaciers devraient connaître le même sort.
Ce monument atteste que nous savons ce qui se passe
et ce qui doit être fait.
Vous seuls savez si nous l’avons fait.

Le texte de ce mémorial est de l’écrivain islandais Andri Snær Magnason. La mention 415 ppm CO2 fait référence au niveau record de concentration de dioxyde de carbone enregistré dans l’atmosphère en mai 2019. (Photo Grétar Thorvaldsson/Málmsteypan Hella - Rice University)

… et pour un glacier suisse aussi

Le 22 septembre 2019, quelque 250 personnes, en habits de deuil, se sont retrouvées au pied du Pizol dans les Alpes glaronaises pour y déposer une couronne de fleurs et vivre une cérémonie d’adieu à ce glacier proche de la disparition. Situé sur un versant nord et à une altitude relativement basse (2630 à 2780 m d’altitude), ce qui a pour conséquence qu’il dépend fortement de la quantité de neige qu’il reçoit pendant l’hiver, la superficie de ce glacier n’est plus que de 6 hectares environ, selon les mesures du réseau suisse de relevés glaciologiques (GLAMOS).

Cette commémoration était organisée par plusieurs ONG suisses, dont l’Association suisse pour la protection du climat qui en avril dernier a lancé la récolte de signatures en faveur d’une initiative populaire fédérale « Pour un climat sain (initiative pour les glaciers) » qui demande en particulier que plus aucun carburant ni combustible fossiles ne soit mis en circulation en Suisse à partir de 2050.

 Site web de la commémoration au Pizol.


Aug 12

Rivières à l’oeuvre (1)

À lire, ou à relire, parmi les dossiers spéciaux publiés durant l’été 2019 par le journal "Le Temps", la série d’articles consacrée à cinq cours d’eau romands, "entre rive et moulin, grotte et barrage, île et fabrique (…) évoquant leur passé industrieux et le défi écologique du présent" :

 La Versoix et la sueur des hommes
La Versoix marque la frontière entre la Suisse et la France. Il fait bon s’y promener sur ses rives enchanteresses riches en biodiversité. Elle est aussi la mémoire d’un passé industriel exceptionnel.

 Au bisse d’Ayent, avec les voleurs d’eau
Près de 600 ans après sa construction, le canal d’irrigation n’a rien perdu de sa fonction première, même s’il est devenu au fil des siècles un atout touristique et que la balade le long du cours d’eau est appréciée des visiteurs de la région.

 La Serrière, la vie après Suchard
A l’ouest de Neuchâtel, une petite gorge abrite un cours d’eau qui a attiré nombre d’artisans et d’industriels. Mais Suchard et la papeterie appartiennent au passé. De nouveaux habitants font aujourd’hui revivre le vallon.

 L’Orbe, une soif de métamorphoses
Cette rivière travailleuse, qui alimente depuis des siècles artisanats et industries, n’est pas dénuée de sautes d’humeur spectaculaires. Portrait d’une volage, qui a façonné quelques perles du paysage vaudois.

La Suze ou la naissance d’une île
Longtemps source de prospérité économique et parfois de malheurs lors de ses grandes crues, cette rivière maintes fois corrigée fait désormais le bonheur de ses riverains.

 Voir : Rivières à l’oeuvre (2), 2020


Jul 8

De l’importance d’un débit résiduel suffisant

La force hydraulique est la source d’électricité la plus importante en Suisse : plus de 1300 centrales hydroélectriques produisent environ 57 % de l’énergie électrique du pays en utilisant la presque totalité (95 %) du potentiel des cours d’eau.

Cette force hydraulique constitue une ressource renouvelable qui ne nuit pas au climat et présente donc des avantages écologiques, mais elle a également un impact négatif sur les cours d’eau : les captages et les barrages font obstacle à la migration des poissons et d’autres organismes et entravent le charriage de sédiments.

Entre le lieu de prélèvement de l’eau et celui de sa restitution, il ne subsiste souvent qu’un mince fil d’eau qui modifie le paysage et prive les espèces tributaires d’un écoulement suffisant de leur milieu naturel. C’est ce qu’on appelle un tronçon à débit résiduel, lequel peut mesurer plusieurs kilomètres.

À l’époque où la majorité des centrales hydroélectriques a été construite et mise en service, on ne se souciait guère de protection de l’environnement et des eaux et on ne disposait d’aucune base légale pour protéger les cours d’eau contre une exploitation trop intensive. Cette exploitation intensive a conduit au morcellement, voire à la destruction, des milieux aquatiques.

Ce n’est qu’en 1975 que le principe du maintien de débits résiduels appropriés a été inscrit dans la Constitution fédérale et en 1992 qu’une votation fédérale a entériné la loi imposant aux producteurs d’hydroélectricité l’obligation d’observer des débits résiduels suffisants.

 Lire le dossier de l’OFEV


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