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Informations en bref et en vrac


Informations en bref et en vrac


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Mar 3

L’impact humain sur le cycle de l’eau est plus important que ce que l’on croit

Selon une étude publiée dans la revue Nature en mars 2021 par une équipe de recherche de l’Université de Standford, aux États-Unis, plus de la moitié (57 %) des variations saisonnières des stocks d’eaux de surface de la planète dépendent des activités humaines. Cette proportion est encore beaucoup plus importante dans certaines régions comme le Moyen-Orient, l’Afrique australe et l’ouest des États-Unis.

Les mesures effectuées sur 227’386 plans d’eau entre octobre 2018 et juillet 2020 grâce à l’altimètre laser à haute résolution du satellite ICESat-2 de la NASA ont permis d’établir que la variabilité saisonnière des réservoirs gérés par l’homme est en moyenne de 0,86 mètre, alors que les plans d’eau naturels ne varient que de 0,22 mètre.

On est très loin, autrement dit, de la représentation traditionnelle du cycle de l’eau. L’augmentation de ce phénomène qui n’a rien de naturel peut avoir comme effets d’augmenter l’évapotranspiration et les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de dégrader les écosystèmes et la qualité de l’eau.


 Sarah W. Cooley, Jonathan C. Ryan & Laurence C. Smith. « Human alteration of global surface water storage variability ». Nature, volume 591, pages 78–81 (2021)


 Voir aussi l’article aqueduc.info du 3 octobre 2019 :
Pourquoi il faut changer notre façon de dessiner le cycle de l’eau


Feb 8

Cyberattaque contre un réseau d’eau aux USA

En Floride, les autorités de la ville d’Oldsmar ont révélé que le réseau municipal d’eau potable qui dessert quelque 15’000 habitants a été la cible le 5 février 2021 d’une contamination par piratage informatique.

Par le biais d’un logiciel de gestion à distance, un hacker a réussi à s’introduire dans le réseau d’ordinateurs de l’usine de traitement et tenté de modifier très dangereusement (de l’ordre de 100 fois plus élevé) le taux d’hydroxyde de sodium (soude caustique). Cet additif chimique est utilisé en très petites quantités pour contrôler le degré d’acidité de l’eau, mais à dose plus forte c’est un composé corrosif, présent dans des produits d’entretien ménager, qui peut avoir de graves conséquences pour la santé, surtout s’il est ingéré.

Fort heureusement l’approvisionnement en eau potable d’Oldsmar n’a pas été touché car un superviseur a très rapidement remarqué sur son écran que le taux de concentration d’hydroxyde de sodium était en train d’être modifié par un intervenant externe non identifié et a pu immédiatement rétablir les données initiales.

Cette alerte est prise très au sérieux par les autorités américaines. Pour le moment l’enquête, menée entre autres par le FBI, n’a pas encore permis d’identifier l’auteur de cette tentative de piratage, ni de le localiser ni de savoir quelles étaient ses intentions en visant les installations de cette petite ville.

Les experts en cybersécurité se disent préoccupés et soulignent la nécessité de renforcer toujours mieux les pare-feu des infrastructures de base (eau, électricité, nucléaire, etc.) contre ce genre d’attaque, surtout dans une période où le télétravail est de plus en plus pratiqué.

Entre temps, la municipalité d’Oldsmar dit avoir identifié plusieurs domaines d’amélioration de la sécurité de son usine de traitement de l’eau et décidé de mettre à niveau ses contrôles de surveillance et son logiciel d’acquisition de données (Source : Tampa Bay Times et presse américaine)

 Situer la ville d’Oldsmar sur OpenStreetMap


Jan 26

Connaître et comprendre les enjeux de l’eau potable à Genève

Deux Départements de l’administration cantonale genevoise – celui de la sécurité, de l’emploi et de la santé (DSES) et celui du territoire (DT) – mettent à la disposition du grand public une brochure et un dossier web qui permettront à tout un chacun de savoir comment est gérée son eau potable et de mieux comprendre les enjeux liés à la santé et à l’environnement. Cette publication devrait également permettre de clarifier les rôles et responsabilités des différents partenaires publics, associatifs et privés concernés par la préservation, la gestion et le bon usage de ce bien commun.

Ce document-cadre de 58 pages dresse un état des lieux détaillé des acteurs concernés et de leur mode de gouvernance, des ressources en eau du canton, des besoins actuels et de l’évolution de la consommation d’eau, des différentes outils de production, de traitement, de distribution et de surveillance de l’eau potable, ou encore des dispositifs applicables en cas d’incident ou de pollution.

Il décrit également « les pistes d’amélioration nécessaires pour garantir, de manière pérenne, une eau de consommation de qualité à une population grandissante ». Six axes-clés sont ainsi proposés, à savoir : mieux connaitre les fragilités des ressources en eau pour mieux les préserver, rechercher de nouveaux réservoirs naturels capables d’approvisionner la population en eau potable de qualité, améliorer constamment les connaissances scientifiques et les équipements techniques pour anticiper les problèmes, garantir la disponibilité de l’eau potable en la réservant uniquement à la consommation alimentaire et aux besoins domestiques, sensibiliser davantage les propriétaires de bâtiments locatifs et renforcer l’appareil législatif, et faire évoluer la gouvernance de l’eau potable y compris vers une solidarité transfrontalière.

Où trouver le dossier “L’eau potable à Genève”

 sous format web à l’adresse eaupotable.ge.ch
 en format PDF téléchargeable sur le site de l’Etat de Genève.


Jan 6

On l’appelait « le peintre de la goutte d’eau »

Kim Tschang-yeul, l’un des plus grands artistes sud-coréens et en tout cas l’un des plus connus à l’étranger, est mort le 5 janvier à Séoul, à l’âge de 91 ans. Né dans ce qui est aujourd’hui la Corée du Nord, réfugié au Sud puis enrôlé malgré lui dans une guerre dont il gardera toujours les pires horreurs en mémoire, il s’installe en France, en région parisienne, à l’orée des années 1970, après être passé par New York où il avait poursuivi sa formation artistique grâce à une bourse de la Fondation Rockefeller.

Pendant quasiment un demi-siècle, Kim Tschang-yeul s’attellera alors à une œuvre quasi obsessionnelle autour d’un thème, la goutte d’eau, qui devient pour ainsi dire son unique signature. Ce motif, écrit le critique d’art Philippe Dagen dans une chronique du journal Le Monde (6 janvier 2021), « il l’a pris et repris inlassablement, dans des formats réduits ou monumentaux, une goutte unique ou des nuées, sur toile, papier journal ou bois, sur des fonds monochromes lisses ou rugueux ou sur des écritures en caractères chinois, coréens ou latins. Elles sourdent ou dégoulinent, coulant dans un apparent désordre ou selon une géométrie étrangement régulière. Il lui faut d’abord connaître le motif, par la photographie, en variant les lumières et les directions. Ainsi atteint-il bientôt une maîtrise parfaite de la transparence et des reflets, de la fluidité et du volume. »

Dans une interview qu’il avait accordée il y a quelques années à l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, Kim Tschang-yeul avait expliqué que, pour lui. « penser à des gouttes d’eau transparentes est un acte visant à faire disparaître les mauvaises choses. J’ai dissous et effacé d’horribles souvenirs en les peignant d’innombrables fois ... Je suis presque guéri, je pense. »

Les gouttes d’eau de Kim Tschang-yeul ont été présentées dans d’innombrables expositions à travers le monde et figurent dans les catalogues en ligne de plusieurs expositions privées. On en trouve notamment un bref mais intéressant aperçu sur le site du magazine « Cahier de Séoul », dédié à la culture coréenne, sous le titre « Les récurrences de Kim Tschang Yeul ». (bw)


Dec 15

Nouvelles règles européennes sur l’eau potable

Le Parlement européen a formellement approuvé le projet de révision de la Directive relative à l’eau potable. Cette nouvelle règlementation vise à garantir une eau du robinet de haute qualité dans l’ensemble de l’Union. Parmi les mesures qui devront être prises figurent, entre autres, l’abaissement des valeurs limites de substances polluantes, l’adoption de nouvelles normes concernant les matériaux utilisés dans les conduites d’eau et les robinets, l’amélioration de l’accès à l’eau potable en particulier pour les groupes vulnérables, l’encouragement à utiliser l’eau du robinet plutôt que l’eau en bouteilles ou encore la gratuité de l’approvisionnement en eau dans les bâtiments publics.

C’est la toute première fois que l’Union européenne transpose dans sa législation une initiative citoyenne européenne, qui plus est la première du genre. En 2013, cette initiative “Right2Water” lancée par la Fédération syndicale européenne des services publics et intitulée "L’eau et l’assainissement sont un droit humain ! L’eau est un bien public, pas une marchandise !" avait recueilli plus de un million et demi de signatures [1].

Commentaire de Christophe Hansen, eurodéputé luxembourgeois en charge de ce dossier : « Vingt ans après l’entrée en vigueur de la première directive sur l’eau potable, il est temps de mettre à jour et de durcir les seuils de certains contaminants, tels que le plomb. Pour le Parlement européen, il était de la plus haute importance que la nouvelle directive rende notre eau potable encore plus sûre et qu’elle tienne compte des nouveaux polluants ».

Cette nouvelle directive entre en vigueur 12 jours après sa publication au Journal officiel de l’UE (23 décembre 2020) et les États membres disposent d’un délai de deux ans pour mettre en conformité leurs législations nationales. (Source : Parlement européen)

 La Directive 2020/2184 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2020 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (refonte) est disponible sur le site des documents législatifs de l’UE.


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